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Le compte à rebours a commencé PDF Imprimer Envoyer
Dimanche, 08 Janvier 2012 23:21

Si tout se passe comme prévu, c’est dans un an pile, en janvier 2013, que sera inauguré officiellement le nouvel auditorium de Bordeaux.

Derrière la palissade dressée en haut du cours Clémenceau, le gros oeuvre est en effet terminé. La fin d’un feuilleton entamé en 2006 et qui aura duré quatre ans de plus qu’annoncé. La faute aux aléas -classiques- de ce chantier complexe lancé sur le site de l’ancien cinéma Gaumont (sur le cours Clémenceau, tout près de Gambetta) et surtout à un litige -moins classique- entre le maître d’ouvrage Michel Ohayon et l’entreprise chargée du gros oeuvre. Celui-ci avait entraîné un arrêt du chantier pendant presque un an en 2009. Mais cette fois, rien ne devrait venir retarder encore la livraison du bâtiment prévue au mois de juin.

Pour la musique classique
La ville disposera alors d’un nouvel équipement culturel : une salle de spectacle de 1400 places qui accueillera les concerts symphoniques de l’Orchestre National de Bordeaux. Celui-ci, qui ne peut se produire au Grand Théâtre à cause de l’exiguïté de la fosse, pourra alors quitter le Palais des Sport du cours Victor Hugo. Il trouvera dans l’auditorium une «maison des musiciens» située sur l’arrière du bâtiment (avec des loges et des salles de répétition, côté rue du Palais Gallien), des salles annexes (dont une salle «plate» de 300 places susceptible d’accueillir des spectacles en formation plus réduite : récitals, jazz...) et bien sûr une grande salle principale à l’acoustique savamment étudiée. L’architecte Michel Petuaud-Létang a travaillé cet aspect essentiel du chantier avec l’acousticien de renommée internationale Eckhard Kahle. Equipements muraux, canopées (au plafond), disposition de la fosse et des sièges... tout a été pensé pour une qualité sonore optimale. Avec quelques choix parfois audacieux : les balcons «suspendus», qui permettent au son de circuler entre les spectateurs et les murs; une climatisation par le haut et sans grille pour éviter les bruits parasites; une fosse de grande dimension pouvant accueillir plus de 100 musiciens. La salle, peu profonde, est conçue pour que tous les sièges soient dans l’axe de la scène et que les spectateurs ne soient pas assis à plus de 20 mètres du chef d’orchestre. Autre partis pris : l’absence de foyer (les spectateurs patientent et circulent partout dans le bâtiment) et un grand porche d’entrée de 15 mètres de haut entièrement ouvert au plafond duquel seront projetées des images de l’intérieur de la salle. En plus de ces équipements culturels, dont la ville deviendra propriétaire selon la procédure de VEFA (Vente en Etat de Futur Achèvement) pour un prix fixé à l’avance (environ 25 millions d’euros hors taxes) et non affecté par les aléas du chantier, le programme prévoit aussi un parking souterrain (acheté par la société hollandaise Q-Park qui gère déjà le parking du quai des marques) et des logements hauts de gamme (tous vendus).

Livraison dès le printemps
Si la cérémonie officielle est prévue dans un an, le chantier devrait quant à lui s’achever bien avant cela. L’architecte Michel Petuaud Letang annonce une remise des clés dès le mois de juin. Suivront de longs mois de rodage : l’Orchestre National de Bordeaux prévoit de commencer à prendre possession des lieux à la rentrée. Il faudra procéder à tous les tests et réglages liés à l’acoustique, en salle vide et en salle pleine. Le public sera donc invité à venir découvrir les lieux et assister à de premières représentations test à l’automne avant que le ruban ne soit coupé en janvier. Michel Petuaud Letang est assez impatient de confronter son travail au regard du public. «Cela fait cinq ans que nous sommes en travaux, mais la configuration du chantier fait que tout le monde se demande si nous avons fait quelque chose».

Un chantier éprouvant pour le voisinage
Les voisins du chantier, eux, ne se posent pas la question. Pour eux, depuis cinq ans, l’auditorium sort de terre à portée d’yeux et d’oreilles. Certains ont d’ailleurs engagé des procédures en justice pour faire reconnaître les dégradations engendrées par les travaux sur les immeubles mitoyens. En attendant, ils continuent de prendre photos et vidéos de l’avancée du chantier qui se déroule directement sous leurs fenêtres. Bien que le gros des travaux soit désormais terminé ils continuent de subir, affirment-ils, des nuisances sonores considérables. Sur ce point, l’année 2012 devrait être pour eux celle de la délivrance.•
Sophie Lemaire

 

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