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Lundi, 19 Mars 2012 02:37

Bordelais d’adoption, le duo électro-punk Kap Bambino est de retour dans la place et ça va se savoir ! Armé d’un 5e album canon, «Devotion», il jouera jeudi soir pour la première fois dans une grande salle bordelaise : la Rock School Barbey. Rencontre.

Ceux qui les ont vus le savent, ceux qui les écoutent s’en doutent : c’est sur scène que la musique des Kap Bambino dégage le mieux son irrésistible puissance. Mais, en entrant de la grande salle de la Rock School, rien ne laissait présager une telle déferlante sonore. Aux machines, Orion Bouvier (aka Groupgris) peut bien balancer ses basses rondes qui remuent le ventre, ses beats millimétriques et d’épaisses couches noise et dissonantes, les mélodies sous-jacentes et la voix de Caroline Martial/Khima France gardent toute leur clarté. Pas de doute, les deux jours de résidence dans l’antre de Barbey leur ont fait du bien : le set est bien rodé, adapté aux grandes scènes qui les attendent. Enfin ? Caroline relativise sa légère appréhension : «On a toujours été des outsiders, des aventuriers par nature. On n’a jamais eu peur de se faire peur.» Entretien.

Ca faisait un moment qu’on ne vous avait vus jouer à Bordeaux...
C’est vrai. La tournée de «Blacklist», sorti en 2009, a duré plus d’un an et demi. Elle nous a amenés dans le monde entier, dans des endroits où on n’imaginait même pas qu’on pouvait être écouté, genre à Bogota, en Colombie ! Ensuite, on a décidé de se poser près d’un an à Londres pour enregistrer. Et nous voilà. Mais c’est vrai aussi qu’avant, on ne jouait que dans des petites salles, le Café Pompier ou le Zoobizarre. Alors, là, quand on a proposé de faire une résidence live à la Rock School, avec la date parisienne à la Gaîté Lyrique juste après, on a dit oui tout de suite !

Certains critiques vous ont déjà prédit un public plus large avec «Devotion». Et j’ai été moi-même surpris par ce côté presque pop qui ressort de vos nouveaux morceaux.
En fait, le côté pop, on l’a toujours eu. C’est un peu ma touche à moi. Orion, lui, amène toute cette énergie, cette violence presque, très teintée de mélancolie. Et à nous deux, selon les morceaux, ça s’équilibre. Là, en onze mois dans notre chambre à ne faire que ça ou presque, on a bien dû composer 25 morceaux... Ce qui est resté pour faire l’album, c’est la synthèse de tout ça. Mais on n’a jamais essayé de faire un album plus grand public.

Le succès des Crystal Castles ou la signature chez Because Music n’y sont pour rien ?
La signature chez Because, c’est un pur hasard. Leur patron Emmanuel de Buretel est venu nous voir jouer dans un squat à Londres, et nous a proposé de nous signer. Et ça tombait juste quand on commençait à s’user à tout faire nous-même, la promo, le booking, les envois de disques par la poste ! Mais c’est juste une signature artistique : on est peut-être sorti de la cave, mais on contrôle tout. C’est agréable d’être plus entouré, mais on est quand même resté hyper indé dans l’âme. Pour ce qui est des Castles, il ne faut pas oublier que, nous, on n’est pas des enfants de la techno, quoi qu’on en pense. On a beau être «nés» au début des années zéro, au moment où la French Touch cartonnait, nos influences ont toujours été plus du côté de la cold wave, du post-rock ou de la noise. C’est avec ça en tête qu’on a créé notre style. Que les Castles fassent pareil 5 ans après en plus mainstream (sic), c’est leur problème. Nous, ça fait 10 ans qu’on fait la musique qu’on aime, sans concessions. Et on ne va pas se forcer pour que les gens viennent...

ça vous fait quoi, de revenir à Bordeaux ?
[Elle regarde la salle de Barbey.] Déjà, on va jouer sur cette scène, c’est extraordinaire. Et puis on est resté attaché à cette ville. Surtout parce qu’au niveau musical, il y a toujours eu ici un vivier formidable. • Recueilli par Sébastien Le Jeune

Jeudi, à 21h, 13,10€. Tél. 05 56 33 66 00.

 

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