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À l’amour, à la mort : "Tristan und Isolde" revient à l'Opéra après... 25 ans PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 25 Mars 2015 06:00

Un quart de siècle que « Tristan und Isolde » n’avait été monté à Bordeaux. Le monument de Wagner retrouvera demain le premier plan grâce à la grande fosse de l’Auditorium, et à un Paul Daniel grand amateur du compositeur allemand.


 

« “Tristan” m’obsède depuis toujours, reconnaît le chef de l’ONBA. Je n’en avais donné que des extraits. Pour autant, il n’y a jamais de moment où on se dit “Je suis prêt” ». Jusqu’à onze heures de répétition par jour... C’est que l’oeuvre de Wagner défie tous les canons classiques, dépassant allégrement les cinq heures (entractes compris), avec une musique ininterrompue et des solistes sans cesse mis à contribution – le summum, le duo du deuxième acte, l’un des plus longs de l’histoire de la musique.


Un tour de force pour une expérience totale, englobante, bien au-delà de la simple histoire de Tristan et Yseult : « Se noyer dans la musique fait partie de l’expérience, reprend Paul Daniel. Il faut l’accepter. Car c’est tellement au-delà de l’histoire d’amour. À la fin, c’est comme s’asseoir à côté de quelqu’un qui va mourir et l’écouter. Aucun autre opéra ne fait ça. » Une gageure aussi pour la mise en scène, tant le maître de Leipzig n’a conservé que la trame et le côté sombre de la légende celte originelle. Là, l’Opéra de Bordeaux a fait appel à l’Italien Giuseppe Frigeni, qui avait déjà officié à la chorégraphie des choeurs dans une autre production.


En haut de l’affiche, dans les rôles-titres, la très wagnérienne soprane britannique Alwyn Mellor et le ténor américain Erin Caves, lui aussi fin connaisseur des romantiques allemands, pour remplacer au pied levé Christian Voigt, souffrant. Pour compléter la distribution, Janina Baechle en Brangäne, Brett Polegato en Kurwenal et Nicolas Courjal pour sa prise de rôle du grand personnage de basse qu’est le roi Marke.

Un « Tristan » d’autant plus attendu que les dernières par ici avaient été données au Palais des sports il y a 25 ans : la fosse du Grand-Théâtre ne pouvait accueillir le large orchestre wagnérien... • 


À l’Auditorium, demain à 19h et dimanche à 15h, puis les 1er, 4 et 7 avril à 19h, 8-85€. 
Tél. 05 56 00 85 95 ou www.opera-bordeaux.com

 

Photo : « Tristan und Isolde », un tourbillon d’envolées wagnériennes « tellement au-delà de l’histoire d’amour » © Claude Petit / Sud Ouest

 

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