La grosse machine promo de «1789, les amants de la Bastille», dernière production de Dove Attia et Albert Cohen, était vendredi sur la place de la Victoire.

Dans sa longue marche vers Paris, la Révolution est venue le temps d’un après-midi titiller les Girondins. Interviews à la chaîne, showcase sur la place de la Victoire, et une émission en direct sur WitFM, animée spécialement pour l’occasion par Nikos Aliagas, qui présente en ce moment «The Voice» sur TF1. Alors que le spectacle est encore en création et ne débutera qu’en septembre au Palais des sports, à Paris, pour tourner ensuite dans toute la France, y compris à Bordeaux en avril 2013. «C’est normal de s’y prendre si tôt, explique Rod Janois, l’artiste de la troupe qui interprétera le journaliste Camille Desmoulins. Il faut bien ça pour remplir 3600 places par soir pendant plusieurs mois.»

«Rêve de gamin(e)»
Rod, 35 ans, faisait partie de la “bande des Cinq” qui, aux côtés de Dove Attia, a composé la musique et enregistré les maquettes de «Mozart l’opéra rock», puis de «1789». «Et en écoutant la maquette, Dove m’a dit, ce rôle est pour toi.» Nathalia, 22 ans, était prof de chant à Nancy quand elle a remporté via un casting sur le site Youtube le rôle d’Olympe, la soeur du paysan Lazare, l’Amant de la Bastille qui monte à Paris pour venir crier la révolte d’un pays affamé. Camille Lou, 19 ans, avait sorti en 2010 un album, «La Grande Aventure», sous le nom de Jimmie, et avait fait une première partie de Coeur de Pirate. C’est elle qui incarnera Olympe, l’Amante de bonne famille, servante de Marie-Antoinette, entraînée par amour dans les tourbillons de l’histoire. Tous trois disent sans relâche leur «hâte» d’y être «malgré le stress», pour voir enfin la mise en scène et les chorégraphies concoctées par Giuliano Peparini. L’ancienne Étoile de Roland Petit est devenu un spécialiste des shows oniriques à grand spectacle pour l’équipe de Franco Dragone, producteur du Cirque du soleil et de Céline Dion. À son évocation, le trio ouvre des grands yeux et s’attend à «une révolution sur scène», du «poétique», du «visuel», du «rock’n’roll». C’est sûrement parce que, pour chacun d’eux, c’est un «rêve de gamin(e)» qui se réalise qu’ils se prêtent au jeu médiatique avec une fraîcheur et une bonne humeur qui fait plaisir à voir. • SLJ

À la Patinoire Mériadeck, samedi 20 avril 2013, à 15h et 21h, 55-75€. Tél. 05 56 48 26 26. www.box.fr
L’album sort ce lundi, chez Universal.