Après Surya Bonaly et Philippe Candeloro, Holiday On Ice continue à entretenir sa flamme olympique avec deux rois de l’axel et du triple lutz piqué, le couple médaillé d’or aux JO de Salt Lake City en 2002 Marina Anissina et Gwendal Peizerat. Entretien avec ce dernier, avant leur venue en fin de semaine à Mériadeck.


Après “Candel” et Bonaly, c’est votre tour. Holiday On Ice est-il devenu une étape obligée dans une carrière de patineur ?

Obligée, non, mais ça nous fait tous rêver. Il se trouve que l’équipe d’Holiday On Ice nous a plusieurs fois sollicités, mais nous étions très pris par nos autres activités. On a la chance, avec cette discipline, d’avoir une carrière qui se prolonge bien au-delà du cadre de la seule compétition, alors Marina et moi avons beaucoup tourné, un peu en France mais surtout dans le monde entier, aux États-Unis, au Japon… Et puis j’ai aussi créé ma société [de contrôle d’équipements sportifs, ndlr]. Cette fois, on a accepté parce que le spectacle collait vraiment avec nous, avec ce qu’on avait envie d’exprimer au public français. L’idée était de raconter notre histoire d’une manière originale et, en cela, ça me paraît une belle réussite.



En préparant le show, vous avez retrouvé cette lettre touchante où elle vous disait dans son français maladroit d’alors « Je me plait beaucoup commen tu patine », en espérant faire la paire avec vous…

Oui, elle le lit, même, ce petit mot en entier, pendant le spectacle ! C’est touchant : elle avait alors 17 ans, venait de se retrouver toute seule sans partenaire, et elle a eu ce geste original, avec son français débutant, qui m’a séduit. D’autant plus que, quelques semaines après avoir reçu le mot, ma partenaire de l’époque, une autre Marina avec qui je patinais depuis 12 ans, a décidé d’arrêter la compétition. Un heureux concours de circonstances, qui valait bien un clin d’œil pendant le show.


Mais tout le spectacle ne tourne pas juste autour de vous, si ?

Non, il ne faut pas oublier que nous sommes 35 patineurs sur la glace ! On utilise donc notre histoire, riche des JO, de certains de nos plus beaux programmes, pour montrer ce qui se cache derrière tous ces patineurs d’excellence, toutes ces années de travail et d’engagement. C’est ce qui nous a plu, à Marina et à moi : il y a un message fort, qui parlera à tous mais très certainement beaucoup aux plus jeunes, ceux de la “génération zapping”. Celui de persévérer, s’accrocher, ne pas abandonner, et surtout croire en soi et en ses rêves. 



Si je vous demande trois arguments massues 
pour ne pas manquer ce spectacle, que me répondez-vous ?

(rires) Il y a d’abord ce message positif dont je vous parlais à l’instant. En ces temps où l’actualité n’est pas franchement drôle, je crois qu’on ressort du spectacle regonflé d’énergie positive. Ensuite, il y a la partie où l’on revient sur notre sacre olympique, vraiment un moment très fort, toujours très émotionnel pour nous et le public le ressent. Enfin, la qualité globale du show, ses énormes moyens techniques, le son, les lumières, la vidéo (dont une partie est en live), la musique, en live pour la première fois avec le chanteur Alexis Loizon [vu dans la comédie musicale « La Belle et la Bête », ndlr]… Tout pour un spectacle total ! •

Recueilli par Sébastien Le Jeune

À la Patinoire Mériadeck, ce vendredi 17 à 20h30, samedi 18 à 14h et 17h30, dimanche 19 à 15h, 40-69€ (30€ -12 ans). Tél. 05 56 48 26 26 ou www.box.fr 

Photo : « On utilise notre histoire pour montrer les années d’engagement de ces 35 patineurs d’excellence » © Olivier Brajon / Stage Touring