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Années-lumière (noire) PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 13 Avril 2012 16:30

C’est à un véritable voyage dans le temps que nous invitent les clubs ce week-end. Tour d’horizon avant des choix qui s’annoncent difficiles.

On passera rapidement sur les concerts de ce soir. Du pointu, bien dansant, mais dans des genres si différents que chacun s’orientera aisément selon ses inclinations. D’un côté, la soirée Techno Manimal au BT59 qui, outre les locaux DJ Lokaz et Lego – plus Miss Chémar au VJing, affichera deux lives : celui du rare et confidentiel Distn, surtout connu pour ses remixes (dont un très bon de Microcheep & Mollo), et surtout Noisebuilder, l’une des figures de proue du défunt Heretik Sound System, apôtre d’un hardcore qui s’est bien affiné avec le temps (8€). De l’autre, c’est le duo américain Pleasurekraft qui mènera la danse à bord de l’I.Boat, avec son excellente tech house (écouter «Nostromo» ou «Tarentula») biberonnée au son originel de Détroit (8-12€).

Retour aux sources
Detroit, justement, sera au coeur de “la” grosse soirée de demain organisée par Old School Events au H36 (Bassins à flot). Pour la première de ses trois soirées consacrées aux «D3 Legends» (les deux invités suivants seront annoncés demain soir), ce sont les frangins Burden, Lenny et Lawrence, alias Octave One, qui tiendront le haut du pavé avec un de ces fameux lives dont ils ont le secret. Avec leur  compilation de remixes «Revisited : Here, There and Beyond», on se rend compte du chemin parcouru en 20 ans de carrière par ces fils de la Détroit tech seconde génération, et combien des titres comme «Nicolette», «Dema» ou l’imparable «Blackwater» – avec la voix d’Ann Sauderson (oui, oui, la femme de Kevin) – ont admirablement bien passé l’épreuve du temps. Pour respecter leur patte viscéralement attachée à l’analogique, les autres formations, du local dans la même veine, se prêteront au jeu du 100 % vinyle, à commencer par l’époustouflant D-Former, un Bordelais désormais exilé à Détroit. Tout ça pour une longue nuit, de 23h à 7h (15-22€, préventes sur Digitick et circuits habituels). Juste à côté, à l’I.Boat, la Wunderboat accueille une grosse pointure de l’écurie Hot Creations en la personne de Robert James, agitateur de dancefloor avec sa house dirty dans la plus pure ligne club UK (10-14€). Enfin, à l’autre bout de la ville, au BT59, l’empreinte de Détroit sera aussi très présente, puisque la Just Party met en tête d’affiche un incontournable de la scène hexagonale depuis plus de 15 ans, Oxia, fondateur avec Michel The Hacker Amato du label grenoblois GoodLife. Excellent producteur, qui distille avec parcimonie des EP bien sentis chez 8Bit, Tsuba ou Kompakt (ah le «Speicher 34» !»), il nous revient avec sa 2e livraison long format, un «Tides of Mind» d’une finesse extrême, atmosphérique et dansant, avec de somptueuses contributions de Miss Kittin, Scalde et la toute jeune chanteuse de pop à boucles Mesparrow. Un bel effort studio, annonciateur d’un bon live ? (10€) • SLJ

 

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