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Feydeau plane sur le Cuvier PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 12 Mai 2015 06:00

Le mot d’ordre est à l’ouverture, du côté du Cuvier : la nouvelle municipalité d’Artigues veut ajouter à la carte danse contemporaine une programmation plus éclectique. Exemple ce long week-end d’Ascension avec “Salinières & Friends”, trois soirs d’humour et de comédie au château Feydeau, ça tombe bien.


 

Pourtant, de mémoire d’Artiguais(e), il n’y aurait aucun lien historique entre le château donnant son patronyme au Cuvier de Feydeau et le Georges du même nom, l’un des pères fondateurs du vaudeville. En revanche, ce que savent les Artiguais de leur Cuvier, l’un des neuf Centres de développement chorégraphique (CDC) de France, eh bien... pas grand-chose ou trop peu, si l’on en croit Thomas Teyssier, l’adjoint à la culture : « Nos études montrent que moins de 20% des habitants de la commune sont déjà allés au Cuvier, et il est dommage que tant d’entre eux ne profitent pas de ce bâtiment superbe qui fait partie de leur patrimoine, s’ils ne sont pas amateurs de danse contemporaine. »


D’où cette volonté de la nouvelle mandature de permettre à d’autres opérateurs de proposer des alternatives. Ainsi, l’Ensemble orchestral de Bordeaux, dont le directeur coordonne désormais l’école de musique locale, effectue-t-il de temps à autre des résidences. Ainsi, ces apéros-concerts initiés par la Ville depuis le début d’année. Ainsi, « Nuit d’ivresse », la comédie de Balasko, donnée en mars, une production Salinières qui allait conduire à la naissance de cet événement Salinières & Friends, le premier festival de théâtre sur la Rive droite.



« Changer l’image du Cuvier »

Le tout, sans gêner les activités du CDC, « un label de qualité, un label fort pour la commune que nous ferons tout pour conserver », précise l’élu – la Ville a d’ailleurs reconduit pour trois ans la convention qui le lie au Centre. 
Mais, reprend Thomas Teyssier, « on souhaite petit à petit changer l’image du Cuvier, qui paraît très élitiste à une grande partie de la population. On y trouve pourtant des spectacles tout public – du jeune public, du hip hop... – et pourtant les gens ne le savent pas. Le théâtre, la comédie, cela répond à une forte demande de nos concitoyens. Alors on espère que cette ouverture progressive créera des synergies, incitera de plus en plus de gens à oser pousser la porte du Cuvier... et peut-être y découvrir aussi ce qui s’y fait en danse contemporaine ».



“Blockbusters” maison

Remplir le Cuvier avec de la comédie ne devrait pas être trop compliqué pour l’équipe des Salinières. La scène privée de la rue Buhan jouit d’une longue expérience à la logistique bien rodée, elle qui vadrouille déjà à longueur d’année dans une bonne dizaine de communes de Gironde. Et puis son directeur Frédéric Bouchet n’a pas pris trop de risques : trois jours, trois “blockbusters” maison.

Vendredi (20h30), « L’Étudiante et Monsieur Henri », d’Ivan Calbérac, l’un des derniers triomphes de la capitale au Théâtre de Paris, que les Salinières ont été les premiers à reprendre en région. Samedi (20h30), Bouchet himself dans la peau de sa « Jouvence la Bordelaise » (photo de Une) à l’inénarrable franc-parler des Capus. Et dimanche (18h), « Thé à la menthe ou thé citron », de Patrick de Haudecoeur, tout simplement « le plus gros succès des Salinières depuis 1998 ». 


Pour compléter l’affiche, les fameux “friends”, les amis du théâtre d’impro à 18h, la fidèle Marmaille vendredi, la BIP samedi. De quoi, dès cette édition pilote, « faire festival », un rêve cher à Fred Bouchet, qui pense déjà à la suite : « Si tout va bien, l’événement peut être appelé à se développer – avec d’autres troupes, de la musique, de la marionnette... Toujours dans cette ligne populaire de qualité. Sans prendre la place de personne. Je crois que c’est bien d’ouvrir les lieux et de redonner de la place à l’initiative privée pour parler à tout le monde. C’est dans l’air du temps... » •

Sébastien Le Jeune

Impro 8€, théâtre 19€ (deux spectacles 36€, trois 51€).
www.theatre-des-salinieres.com 

Photo : Le boulevard fait son entrée au Cuvier avec des pièces à succès, dont « L’Étudiante et Monsieur Henri ». © Daniel Dicharry

 

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