On ne change pas une formule qui marche, encore moins quand elle se fortifie avec le temps. Pour ses 18 ans, Musik à Pile s’offre ce week-end une programmation délibérément groovy et festive pour toutes les oreilles.


S’il ne s’agit que de la part émergée de tout un projet de territoire à l’année – ce qui s’en ressent dans l’accueil à grands renforts de bénévoles archi-motivés –, le festival de Saint-Denis-de-Pile a de quoi séduire bien au-delà des frontières du Libournais. Un accueil aux petits oignons, donc, dans un parc Bômale douillet comme tout, des concerts sous chapiteaux, une atmosphère relax comme rarement... et une prog’ bien balancée. 


Cette année ne fera pas exception, avec deux beaux plateaux où l’énergie du live a été privilégiée. Demain, les Nantais de Cabadzi, étoile montante d’un nouveau rap conscient à la frontière du spoken word – on pense à Fauve mais avec du fond et de la musique qui se renouvellent – dans un line-up original : trois voix, une caisse claire, du beatboxing et des cordes, guitares, violon et violoncelle. « Cent fois », sur leur 2e album, mérite le détour. Suivra une formation lyonnaise qu’il est moins besoin de présenter, depuis le temps qu’elle écume les routes de France et de Navarre : le Peuple de l’Herbe, dont l’electrodub initial s’est aguerri en fusionnant avec une bonne dose de funk-rock. Et pour ouvrir, nos p’tits gars d’O’Styl, dont on vous parlait l’autre jour pour la sortie de leur 2e EP.


Le samedi sera plus fédérateur encore, avec en haut de l’affiche Monsieur Manu Dibango, qui débarquera avec son Soul Makossa Gang au complet, suivi du trio berlinois Dirty Honkers à la musique indescriptible – entre hip hop, funk et punk – et aux lives explosifs. Et toujours des Bordelais pour ouvrir, les Sofian Mustang, parmi nos meilleurs groupes de scène.
Comme de coutume, le dimanche en journée sera famille (et gratuit), entre cirque, théâtre, concerts, boum et jeux géants. • SLJ 


Un soir 16-20€, pass 24-30€ (gratuit -12 ans). www.musikapile.fr 

Photo : Manu “Papa Groove” Dibango pour souffler les 18 bougies © Pascal Thiébaut