Tic, toc, l’heure tourne  : plus que trois semaines maintenant avant la nouvelle édition de Chahuts, le festival des arts de la parole. Une programmation riche et prometteuse, avec plusieurs propositions pour lesquelles mieux vaut réserver dès aujourd’hui.

«On veut qu’il fasse beau.» Avec ce leitmotiv en forme de prophétie auto-réalisatrice – espérons-le – Caroline Melon, la directrice de l’association Chahuts, annonce la couleur : cette 21e édition, du 12 au 16 juin, donnera à voir beaucoup de formes en plein air. Dans le quartier Saint-Michel, point d’ancrage traditionnel de la manifestation, évidemment, mais aussi dans d’autres quartiers et dans les villes de la CUB toujours plus nombreuses à participer. Il en va ainsi, par exemple, pour la restitution, place Saint-Michel et Saint-Projet, de l’atelier «We Can Be Heroes» du collectif Groupenfonction, où une trentaine de personnes travaillent un playback commun sur une playlist de sept chansons – une expérience bien dans «l’esprit espiègle et décalé» de Chahuts. Une dizaine de places restait hier à saisir.

De «Monologues» en «Causeries»
On aura l’occasion de revenir ultérieurement plus en détail sur le programme de la manifestation, mais on peut d’ores et déjà indiquer quelques-unes des propositions, gratuites ou non, qui méritent une réservation au plus tôt. Ainsi, le spectacle d’ouverture au TnBA, mardi 12 à 21h (8-13€, une place achetée une offerte avec la carte Bordeaux MaVille «Culture Jeunes») : «Le Cabaret de l’impossible» avec Achille Grimaud, Sergio Grondin et François Lavallée – un Réunionnais, un Québécois et un Breton pris par le choc des différences culturelles. Les deux spectacles de conteurs : le folklore breton vu par Alain Le Goff dans «Passages», mercredi 13 à 21h30 au QG de Chahuts, le 7e Étage et demi (5€), et «7 Monologues»  sur les fous littéraires par Pépito Matéo, jeudi 14 à 20h30 à la Médiathèque Jacques-Ellul de Pessac (8-15€, billetterie séparée au 05 57 93 65 40). De même pour les propositions gratuites, telle la pièce sonore et visuelle «Mon Cauchemar», d’Élise Simonet, le 13 à 23h et le 14 à 6h dans un lieu tenu secret à Saint-Michel ; «Spatih», réflexion sur les «zones inhumaines» post-Tchernobyl de Pascal Rueff, le 14 à 18h30 à l’Oara ; la carte blanche à huit artistes québécois vendredi 15 à 20h30 à l’Oara ; et enfin «Enclave», le polar en forme de feuilleton radiophonique itinérant de l’Agence de géographie affective, le 13 à Bègles, le 14 à Saint-Médard, le 15 à Floirac et le 16 à Eysines. Chahuts reprend aussi cette année ses «Causeries» lancées l’an dernier, une journée du jeudi consacrée à des débats autour du thème «Art et politique», à la Drac, à l’Oara et au Musée d’Aquitaine (inscription requise par mail à causeries@chahuts.net). Pour le grand bal de clôture du samedi 14 en revanche, pas d’inquiétude : la place Saint-Michel devrait être assez grande pour tout le monde... •             Sébastien Le Jeune
Plus d’infos sur www.chahuts.net. Billetterie au 7e Étage et demi, 25, rue Permentade, ou par téléphone au 05 56 33 84 34.