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Pessac veut jouer la carte classique pour sa saison 2015-2016 PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 16 Juin 2015 06:00

On vous prévient, vous êtes prévenus : ces prochaines semaines, on aura autant le nez dans l’actu qu’à l’horizon, avec l’annonce des programmes de rentrée. Après le Pin Galant et l’Opéra, la Ville de Pessac en pleine redéfinition de son projet.


 

Nouvelle majorité à Pessac passée à droite avec l’arrivée de Franck Raynal (LR), et donc nouveaux objectifs. La couleur était déjà annoncée en préambule de la saison 14-15, la ligne se dessine plus fort encore en 15-16. Pour l’adjointe à la culture Isabelle Dulaurens, il s’agit de « sortir des vieux schémas de la “hiérarchie culturelle”, source d’inégalités » en réintroduisant de « l’éclectisme », des « têtes d’affiche » et « du classique, pour répondre à la demande du maire ».


Et ce, selon trois axes forts. La chanson tout d’abord, avec un renforcement du festival de juin En Bonne Voix – qui s’étoffera entre autres avec des rencontres et des conférences – et la venue en cours de saison de deux têtes connues du grand public, Camélia Jordana (le 19 novembre) et Jeanne Cherhal (le 7 avril). 


Deuxième axe, la danse, pour le coup pas très classique mais bien contemporaine, avec l’excellente compagnie flamande Kabinet K et son « Rauw » à voir dès 8 ans (le 10 octobre), la nouvelle création hip hop de notre Bouba Cissé et son Associés Crew « Wolves » pendant le festival pessacais Vibrations urbaines (le 17 octobre), le spectacle pour tout-petits « Zig Zag » de la Cie Étant donné accueilli pour le festival du Cuvier d’Artigues Pouce ! (le 30 janvier). Et, last but not least, la chorégraphe et danseuse américaine Carolyn Carlson, qu’on reverra à Bordeaux pendant Novart mais qui reviendra spécialement le 19 mars au Galet de Pessac avec son solo intimiste « Dialogue with Rothko », fruit de sa rencontre avec le peintre expressionniste abstrait newyorkais disparu.


Exit la Nuit défendue

Pour le classique enfin, hormis un concert de l’Orchestre symphonique de Pessac émanation des deux écoles de musique de la ville, c’est plutôt côté théâtre qu’on le trouvera – pas mal dépoussiéré quand même par nos compagnies aquitaines : « Le Jeu de l’amour et du hasard » de Marivaux par la Cie du Soleil bleu de Laurent Laffargue (le 1er mars), le « Phèdre » de Racine par la Cie du Glob Théâtre (les 12 et 13 mai) et « Sganarelle » de la Cie Nom’na de Catherine Riboli. Du Molière revu façon théâtre de tréteaux au coeur du public, donné en plein air au parc Camponac pour la soirée d’ouverture du 26 septembre remplaçant la Nuit défendue, enterrée car « trop compliquée pour les équipes ». Une soirée gratuite mais une pièce à réserver quand même dès à présent, jauge réduite oblige.


En tout, 14 propositions à Pessac (avec les spectacles jeune public non cités ici, mais bien plus si on inclut le festival Sur Un Petit Nuage de décembre, pas encore complètement programmé) plus deux autres en vadrouille, à Bègles et Gradignan. Les abonnements sont ouverts, dès trois spectacles. • SLJ 


www.pessac.fr

Photo : Avec des pièces comme « Le Jeu de l’amour... » de Marivaux par la Cie du Soleil bleu, le théâtre classique revient en force dans la saison. © VICTOR TONELLI

 

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