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À Belcier, l’utopie au coin de la rue PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 19 Juin 2015 06:00

Après son ring géant à la Benauge*, Bruit du Frigo nous revient avec les fruits d’un nouveau “Lieu possible”, « La Grand-Rue », cette fois place Ferdinand-Buisson, entre Belcier et Carle-Vernet, au sud de la gare. Un temps d’utopie urbaine à vivre dès ce vendredi soir et jusqu’au 26 juin.

 


Il y a maintenant deux ans, l’association poussait la porte du Centre d’animation Bordeaux Sud pour présenter son projet de résidences d’artistes au sein de Belcier/Carles-Vernet autour de la thématique de la rue. Le hic ? Le quartier a déjà son festival : Un Quartier qui Bouge. La solution ? Une fusion des deux événements. C’est donc main dans la main que les deux structures ont monté cette folle semaine.


Cette thématique de la rue vient d’une envie de la part de Bruit du Frigo de s’intéresser à des méthodes qui feraient participer les habitants à la vie du quartier, revêtues bien évidemment d’une dimension artistique. Le choix de la place Ferdinand-Buisson dans le quartier de Belcier a plusieurs explications : le fait que ce soit un quartier vivant et historique de Bordeaux était un bon point de départ, le fait qu’elle soit une place commune à Belcier et Carles-Vernet a conforté la décision. 



« Faille sismique »

Car elle apparaît aussi parfois comme une césure entre les deux quartiers : « Certains habitants l’appellent même la faille sismique », souligne Annabelle Eyboulet, chargée de communication. L’idée d’une rue “trait d’union” paraissait adaptée pour en faire un endroit utopique le temps d’une semaine. « La rue, c’est avant tout un endroit où on aimerait encore prendre la parole et défendre les choses auxquelles on croit » martèle Anne-Cécile Paredes, une des responsables du projet.


D’importantes collaborations étaient nécessaires pour réaliser ce projet. La principale a été avec le Centre d’animation Bordeaux-Sud : « C’est la première fois que l’on travaille aussi bien avec une association », précise Gwenaëlle Larvol, elle aussi responsable du projet. Dans cet échange, chacun se nourrit des compétences de l’autre, et profite de ce qu’il apporte à l’événement. « On leur apporte du volume, on amène une mixité sociale qui va être évidente, et eux nous apportent leur savoir-faire. »


Les autres se font petit à petit durant l’élaboration de l’événement, les habitants viennent à la rencontre des organisateurs, et les associations, partenaires et acteurs se croisent naturellement. En tout cas, Anne-Cécile Paredes le ressent : « Il y a maintenant une vie associative très dense, c’est un quartier où les énergies travaillent ensemble. Les associations s’impliquent au point de demander des financements pour leur projet ! » 



Poésie, popote et guinguette

Les festivités elles, promettent de faire voyager les spectateurs au sens propre comme au figuré. La poètesse Anne de Sterk proposera une déambulation sonore aux travers des rues, jusqu’à la gare Saint-Jean. Chaque jour, Marie Bouts animera un atelier écriture : elle partira dessiner les rues de Belcier, pour capter ces lieux familiers et mystérieux dans une série de cartes postales. Ensuite, elle propose de les adresser à des personnes disparues, et elle se chargera ensuite de les lire et de retransmettre l’émotion de l’auteur. Le Centre d’animation Bordeaux-Sud, Astrolabe et Nous Sommes présenteront eux La Capsule, un outil collectif de cuisine nomade, pour des ateliers de cuisine animés par les chefs des restaurants Miles et Nama, qui déboucheront sur des repas à déguster dans des endroits insolites du quartier. Au menu encore, un atelier de construction de mobilier urbain pour que chacun puisse personnaliser à son tour l’environnement urbain de la Grand-Rue.


« Le but est de se permettre des choses que d’habitude on ne peut pas se permettre dans la rue », ajoute Anne-Cécile Paredes. L’esprit de cet événement, elle le résume en une phrase : « À la fois une très grande kermesse et un quelque chose de très intime. » Une rue rêvée, où chacun peu s’exprimer librement, et participer à la vie du quartier comme bon lui semble sans rejet ni césure... Voilà qui vaut une belle fête, donc ! À commencer, ce vendredi soir dès 19h par une soirée guinguette gratuite assortie d’un “KKrocké” (karaoké vidéo participatif), d’installations, de performances, d’ateliers et même de massages. Sans oublier la fameuse Capsule culinaire. •


Maylis Casse

* Notre édition du 27 juin 2013.
Programme détaillé et inscriptions aux différents événements sur www.bruitdufrigo.com

 

Photo : Pendant deux ans, par la concertation, la médiation, et la participation à des événements comme Un Quartier qui bouge, Bruit du Frigo a recherché l’adhésion des habitants. En bas, ces derniers jours, la Grand-Rue finale prenait forme. Charge aux habitants ensuite de se l’approprier. © Maylis Casse

 

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