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Qui sont les filles du FifiB ? PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 06 Juin 2012 22:38

L’info frémit depuis quelques semaines : en octobre prochain, va voir le jour le Festival international du film indépendant de Bordeaux – le Fifib pour les intimes – un projet porté par Johanna Caraire et Pauline Reiffers, deux jeunes femmes à l’enthousiasme communicatif. Au bout d’un an d’un travail acharné, elles ont réussi le tour de force de convaincre à la fois le milieu du cinéma et les collectivités pour monter une 1re édition qui s’annonce fort ambitieuse. Rencontre “en avant-première” avec Pauline Reiffers.

 

Pouvez-vous nous raconter la genèse du projet ?
Tout est parti d’une plaisanterie entre les deux amies passionnées de cinéma que nous sommes, il y a un peu plus d’un an. À l’époque, j’étais chargée de com’ à Arc en Rêve, et Johanna, une communicante également, issue de l’Isic, venait de perdre son emploi. Finalement, nous nous sommes mises à travailler dessus sérieusement. À analyser les festivals existants ou disparus, à la recherche des facteurs qui ont fait qu’ils ont marché ou pas, qu’ils se sont pérennisés ou pas. Et en mars 2011, nous avons créé l’association Semer le doute pour porter ce projet de festival que nous voulions dès le départ très qualitatif, tant au niveau de la sélection que des invités, avec une programmation assez large pour séduire le grand public et une dimension professionnelle pour attirer des équipes du monde entier.

De fil en aiguille, vous avez réussi à mettre beaucoup de monde de votre côté, à commencer par Léo Soésanto, le directeur artistique du festival...
En effet, même si nous sommes toutes les deux passionnées et complémentaires – Johanna s’occupe de la partie artistique et moi de l’opérationnel –, nous savions que nous aurions besoin de bien nous entourer. Nous avions déjà des contacts avec Kino [l’association d’origine québécoise de promotion du court-métrage qui organisera ses 1res Rencontres internationales pendant le festival, ndlr], dont Johanna avait fait partie, et avec un autre de nos partenaires l’agence d’événementiel Côte Ouest, pour lequel j’ai travaillé. Après, cela n’a pas toujours été évident, mais avec l’aide de Patrick Troudet, le directeur de l’Utopia. puis de Jean-Raymond Garcia, directeur cinéma et audiovisuel à l’agence Écla-Aquitaine, nous avons été mises en relations avec Léo, notre «Monsieur Cinéma», avec lequel le courant est tout de suite passé. C’est lui qui est chargé de la ligne éditoriale, de la sélection et de la composition du jury. Ensuite, nous sommes entrées en contact avec l’UGC, le TnBA, l’Acid (l’Association du cinéma indépendant et pour sa diffusion, à Paris) ou encore l’actrice Adèle Haenel, qui a tout de suite accepté d’être notre égérie.

Impressionnant aussi, l’aval reçu de toutes les collectivités. La mairie de Bordeaux a déjà voté 50 000€ de subventions pour cette 1re édition !
Oui, nous avons dû être convaincantes lors du 1er tour de table avec les collectivités en novembre dernier. Il faut dire que Bordeaux n’avait jusqu’ici plus de vrai festival de cinéma, et il n’existe pas d’autre festival de cinéma indépendant en France. La CUB doit bientôt voter aussi des aides en notre faveur, de même que le Conseil général pour tout le volet scolaire et éducation à l’image. Ne manque plus que la Région – nous travaillons déjà en lien étroit avec Écla, mais une aide financière serait la bienvenue. Mais le public ne peut pas tout, et nous cherchons en ce moment à équilibrer notre financement en essayant d’attirer des partenaires privés.

Justement, je crois savoir que vous rentrez tout juste de Cannes. Quel a été l’accueil là-bas ?
Les retours sont très positifs. Nous y étions avec Léo pour trouver des partenaires, composer le jury et rencontrer des distributeurs – la plupart ravis de nous donner des films afin d’étoffer notre programmation. Tous nous ont trouvés crédibles et ambitieux, et nous ont dit qu’ils avaient très envie de venir à Bordeaux. Même Gilles Jacob et Thierry Frémaux [le président et le délégué général du Festival de Cannes, ndlr] nous ont twitté un «Salut au jeune Festival du film indépendant de Bordeaux. Avec tous mes voeux». Encourageant, non ? 
Recueilli par Sébastien Le Jeune

 

Ce qu’on sait déjà du Fifib
Jusqu’à tout récemment, très peu d’infos avaient filtré sur le futur festival. Le site Internet www.bordeaux-festival.com laisse entrevoir désormais ce à quoi va ressembler l’événement. Du 2 au 7 octobre, on devrait voir huit films en compétition officielle jaugés par un jury international qui remettra une «Lune d’or» au meilleur film et une «Lune d’argent» au film coup de coeur – des trophées dessinés par un artiste bordelais –, ainsi qu’un Prix des étudiants et un Prix du public. L’ouverture se fera au TnBA, la clôture à l’UGC avec un after à la Caserne Niel, les Rencontres Kino au Rocher de Palmer. Les projections (compétition, focus sur un cinéaste, soirée spéciale 20 ans d’Acid) auront lieu à l’Utopia et à l’UGC. Enfin, rencontres et masterclasses se tiendront au Village du festival, dont le futur emplacement reste à déterminer. On en saura plus lors du point presse du 19 juin...

 

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