Quel été pour le street art à Bordeaux cette année ! Outre l’expo JonOne à l’Institut Bernard Magrez (fermée) et l’expo Tran5fert qui a allégrement dépassé les 20 000 visiteurs (jusqu’au 26 septembre), Zarb, l’un des pionniers du genre à Bordeaux, a passé ces deux mois à embellir à quatre murs. Grand final ce soir en live et en public à Gaviniès.


Maître du « graffiti d’artiste » “since 1998”, Zarb, alias Benjamin Serrano, invite amateurs comme néophytes à le rejoindre pour l’ultime phase d’un été bien chargé. L’homme n’est autre que le fondateur, il y a 17 ans, du collectif FullColor, le premier du genre en ville, auquel on doit de belles fresques aux Bassins à flot, à la Caserne Niel, à l’ancienne usine Cacolac ou encore au skate-park des Chartrons. Si on a l’habitude de fouler les trottoirs de la ville les yeux ouverts, on est forcément tombé sur une oeuvre de Zarb.


Celui-ci a écumé la ville deux mois durant, tantôt s’attaquant à de nouvelles surfaces (comme rue Antoine-Mercier, Rive droite), tantôt reprenant des murs qu’il avait déjà couvert – comme l’angle de la rue Buhan-Victor-Hugo, transformé de manière radicale*. 



Ambiance assurée

L’opération, une commande de l’Été métropolitain réalisée avec le soutien de The Desk - Art contemporain, s’achève donc ce soir sur une performance live avec la couverture du mur du 115, rue Joseph Abria à Bordeaux, face au lycée Toulouse-Lautrec. Pour finir en beauté, on a mis les petits plats dans les grands : de 18h à 22h, sont prévus de la restauration sur place, et surtout, des mixes entre hip hop old school 80’s et funky beat par une triplette de DJs – Lorenz, Hands that grove et l’ami Christina Money ­– embarqué dans le « Ghettoblaster », le sound system motorisé... et graffé bien sûr. • SLJ

* Détails des lieux sur etemetropolitain.bordeaux-metropole.fr

Photo : Après avoir apposé son style “Full Color” sur les murs de la rue Antoine-Mercier Rive droite (en haut), de la rue Buhan (en bas) et de la rue des Herbes, Zarb achève son quatrième et dernier mur ce soir, rue Joseph-Abria. © Steph Paps