L'Unipop, l’écran qui rend intelligent |
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Jeudi, 03 Septembre 2015 06:00 |
Pour la grande majorité des universités, ce n’est pas encore la rentrée. Sauf à Pessac, où le Jean-Eustache sonne la fin de l’été et le retour de son Université populaire du cinéma – Unipop pour les intimes. Une formule victime de son succès, pour laquelle il est grand temps de réserver.
À tel point que, d’ordinaire, les inscriptions sont bouclées avant même la rentrée de « Bordeaux7 ». Un succès jamais démenti tendant à démontrer que la culture et la connaissance, ça intéresse les gens. Surtout quand, comme dans le cas présent, le travail d’éducation à l’image est confié à des intervenants de qualité. On parle d’Unipop au singulier mais on devrait dire des Unipops. Selon les appétences de chacun, on choisira l’Unipop Ciné, la plus généraliste et cinéphile, ou l’Unipop Histoire offrant une grille de lecture du passé et du présent au travers de documentaires et de films historiques – on n’est pas à Pessac, ville du Festival du film d’histoire, pour rien. Enfin, les plus jeunes (7-12 ans accompagnés) ont eux aussi droit à leur P’tite Unipop. Cette dernière se cantonne à un (petit) cours plus un film (plus un goûter) un mercredi par mois, tandis que pour les “grands” on est sur un rythme hebdomadaire, le lundi avec un seul film en général pour l’Unipop Histoire, le jeudi avec un cours encadré par deux films pour l’Unipop Histoire. Pour ces deux-là, on comptera 33€ d’inscription à l’année – pour autant de cours –, 10€ par enfant et 5€ par accompagnateur pour la formule kids. Ce à quoi il faut ajouter le prix des séances elles-mêmes, ramenées à 4€ seulement par film pour les enfants et 5,50€ pour les adultes. De Mitterand à R2D2 Côté Unipop Cinéma, même ouverture classsieuse jeudi 10, autour de Philippe Faucon, auteur de « La Désintégration », film coup de poing sur la radicalisation et le basculement dans le terrorisme de jeunes dans la banlieue lilloise. Après ce film et un échange avec le réalisateur, celui-ci présentera son nouveau long en avant-première : « Fatima », elle, prises dans les affres d’une intégration difficile. Et que dire du jeudi suivant, sinon que Monsieur Costa-Gavras sera là en personne ? Les thèmes retenus cette année raviront les cinéphiles de tout poil. On parlera Woody Allen, Prévert cinéaste, Nouvelle Vague japonaise, cinéma iranien, cinéma social britannique... ou encore – ça va plaire aux fans de SF – dystopies (l’inverse d’utopie, des mondes de cauchemar) ou « Star Wars », à l’occasion de la sortie du 7e épisode du space opera de George Lucas. Enfin, à la P’tite Unipop aussi, on profite des nouveautés pour parler (un peu) sérieux : la première session, mercredi 16 octobre, « Phantom Boy », le dernier Gagnol et Felicioli (auteurs du très joli « Une Vie de chat »), sera l’occasion de dialoguer avec Émilie Mercier, décoratrice de film d’animation. • Sébastien Le Jeune Photo : Apprendre tout en se distrayant, voilà qui vaut autant pour les petits que pour les grands. Ainsi, « Phantom Boy » (ci-dessus) permettra d’apprendre comment on fait les décors de dessins animés ; « The Lobster » (en Une), d’aborder le fascinant thème des dystopies. © Diaphana Distribution |