Télécharger Bordeaux7

L'édition PDF est mise en ligne tous les matins à partir de 7 heures. Cliquez sur l'image pour télécharger l'édition du jour.

Newsletter

Retrouvez-nous sur :

Facebook
Twitter
Flux RSS

Black M, plus grand que le rap : l'interview PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 21 Septembre 2015 06:00

Grosse affluence attendue à la Patinoire le 16 octobre, alors si vous aimez, ne tardez pas trop : Black M, l’une des machines à tubes (« Sur ma route », « Je ne dirai rien »…) échappées de la Sexion d’Assaut, est de retour avec quelques nouveaux titres en plus de son album « Les Yeux plus gros que le monde ». Entretien.

 

Vous vous êtes lancés dans vos propres projets, Maître Gims et vous notamment, alors que la Sexion marchait du feu de dieu. Vous vous attendiez à un tel succès en solo ?
En réalité, non. Au début, j’étais dans le flou, un peu dans la peur. J’arrivais après Gims qui marchait bien, j’étais plein de doutes… Mais je me suis dit, « allez on se lance, il faut le faire »… J’étais tout de même déterminé, et j’ai eu la chance que ça marche. Pourtant, cet album, je ne l’ai pas écrit en fonction du public. Je l’ai fait au feeling – on avait déjà tout vécu avec la Sexion, là, il fallait que j’écrive pour moi, ce qui me passait par la tête, me touchait. J’avais accumulé énormément d’idées, un bon stock qui a donné « Les Yeux plus gros que le monde ».

Pour atteindre un tel succès, il faut toucher plus large que le seul public du rap. Est-ce qu’on peut dire que c’est devenu de la variété (au sens noble du terme) ?
Disons que l’évolution avait commencé avant. Au début, avec la Sexion, on touchait surtout un public de puristes du rap. Jusqu’au dernier album et la nouvelle direction dans laquelle on est parti, où on a commencé à voir des gens plus jeunes, des plus vieux, des familles. Avec mon album, c’est vrai que c’est devenu encore plus large – il y a en majeure partie des jeunes aux concerts, mais ça touche vraiment tous les âges.

Concernant la variété, je ne sais pas, je n’écoute quasi jamais de variété française, j’écoute surtout du rap. Pour moi, ce que je fais, ça reste du rap… Mais un rap ouvert, que le public a cautionné. Ça reste à classer dans les musiques urbaines, mais qui se mélangent à d’autres formes.

Vous dites que vous n’écoutez pas de variété et pourtant, quand j’entends « C’est tout moi », je n’arrive pas à m’empêcher de penser à « Je l’aime à mourir » de Cabrel. On vous l’a déjà fait remarquer ?
Oui, c’est marrant, ça ! Le premier à me l’avoir dit, c’était mon manager : dès que je lui ai fait écouter le morceau, il m’a appelé « Black Cabrel » ! (rires) En fait, ce n’est qu’après que je suis allé écouter le titre de Cabrel… Et c’est vrai qu’il y a un air, même si les couplets sont plus rap. Mais c’est un hasard. Enfin, je l’avais sans doute déjà entendue, stockée dans mon cerveau et c’est ressorti comme ça, un peu différent mais proche, dans mon morceau.

Là, la tournée devrait marcher d’autant plus fort que vous cartonnez avec votre nouveau titre, « Le Prince Aladin », tiré de la B.O. du nouveau film avec Kev Adams. C’est arrivé comment ?
Kev et moi, on se connaît depuis longtemps, on s’aime bien et on se suit tout le temps. Il avait participé à mon clip « Madame Pavoshko » et, là, au départ, il avait été question que je joue dans « Aladin » ! Finalement, j’ai accepté avec grand plaisir d’écrire la B.O. C’est très différent, passionnant aussi : on vous envoie le script, à vous d’écrire à partir de là. Et finalement, ça a été plus facile que d’écrire en parlant de moi. En lisant, le thème m’est venu directement, les rimes tout de suite.

Vous travaillez déjà à un nouvel album ?
Oui ! Mais ce ne sera pas pour tout de suite, il devrait sortir fin 2016. D’abord parce que j’ai ma tournée à finir, ensuite parce que d’autres membres de la Sexion ont leur projet à sortir, il faut qu’ils puissent s’exprimer… Enfin, il y a le nouveau Sexion d’Assaut aussi – pas de date précise non plus.

Moi, j’ai déjà une vision de ce que va être mon album : il abordera des thèmes plus mûrs que le premier, mais aussi d’autres plus “gamin”. En tout cas, je suis sûr qu’il sera mieux : j’aurai plus de temps pour le travailler, et j’ai déjà plus confiance en moi. Ce sera une sorte de « Black M évolution »… •

Recueilli par Sébastien Le Jeune

 

À la Patinoire, le 16 octobre, à 20h, 32-39€. Tél. 05 56 48 26 26 ou www.box-office.fr (et réseaux habituels)

Photo : « Pour moi, ce que je fais, ça reste du rap. Des musiques urbaines, qui se mélangent à d’autres formes. »  © Wati-B

 

La Une du jour

Newsletter

Copyright © 2024 CNEWS Matin Bordeaux7. Tous droits réservés.