30 spectacles en trois semaines : impossible de les aborder tous. Tour d’horizon des axes forts du festival des arts de la scène, dont la 12e et dernière édition démarre samedi et dure jusqu’au 23 octobre.

Plein les yeux
Du cirque à Novart ? Eh oui, c’est la bonne surprise que nous a réservée Bègles avec la venue du NoFit State Circus et son « Bianco » tour de force aussi physique que visuel (photo). Et pour en prendre plein les mirettes, on peut aussi compter sur le théâtre avec la vie de caravane du « Dinamo » de la Cie argentine Timbre4 au TnBA ; la danse, avec le « Pneuma » de Carolyn Carlson au Grand-Théâtre, les « Dancing Grandmothers » de la Coréenne Euh-Me Ahn au Carré ou encore les enfants dansants de « Rauw » à Pessac ; ou les arts au sens large avec Jodorowsky qui sera là en personne au CAPC.

N’ayez pas les boules !
Avec Sylvie Violan aux manettes pour cette édition et le futur nouveau grand festival de remplacement, Novart se veut plus populaire que jamais. Emblématique, le « RedBall Project » de Kurt Perschke vient glisser sa grosse boule rouge gonflable dans les hauts-lieux de la ville – passé par les plus grandes villes du monde, c’est une vraie machine à selfies. Le festival proposera aussi plusieurs spectacles gratuits, en plein air ou non (sur le parking de la Base sous-marine, au Molière, à Lormont), et plein de petits à-côtés et animations dans son QG baptisé « La Voiture qui tombe », piloté par l’équipe Chahuts dans l’ancien marché Victor-Hugo. L’ouverture se veut festive en diable ce samedi soir.

Miroir mon beau miroir
L’indéniable avec Novart, ça a toujours été son côté laboratoire de nouveaux rapports au public, de nouveaux modes de représentation. Le Glob Théâtre fait bonne figure en la matière cette année, avec les lectures en bulles de ses « Paysages Nomades » (nouvelle formule) à retrouver un peu partout dans l’agglo, ou « A Game Of You » (ci-dessus), spectacle en trompe-l’oeil pour un seul spectateur ! Étonnants aussi, le « NoShow » québécois où on choisit le prix de son billet (aux Colonnes, photo de Une) ou les 5 (!) Banquets littéraires à la Manuf’ Atlantique.

Vive la crise !
Une comédie musicale sur un monde en crise ? L’insaisissable Yan Duyvendak ose avec « Sound of Music » au Carré (ci-dessous), symbole de cette dernière édition de Novart résolument engagée. De la violence politique enchâssée dans les vers de Musset dans le « Lorenzaccio » mis en scène par Catherine Marnas au TnBA, aux ravages de l’homme dans l’écosystème avec le dernier Michel Schweitzer « Primitifs », via l’interminable conflit israélo-palestinien dans le regard et les pas du chorégraphe israélien Zachary Zaïdes (à dr., les deux derniers jouent au Cuvier d’Artigues)... • SLJ

Nouveau, le pass Novart : 3-8€ en moins par spectacle dès 3 spectacles. novart-bordeaux.com

Photo : « Bianco » du NoFit State Circus © Richard Davenport