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Fifib : Comme un parfum d’héroïne(s) PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 07 Octobre 2015 06:00

Défenseur d’un ciné indé de qualité, le Festival international du film indépendant de Bordeaux (Fifib) revient dès ce jeudi et jusqu’à mercredi prochain pour sa 4e édition avec une compétition placée sous le signe de l’héroïsme,


 

dixit son programmateur, Léo Soesanto : héros ou héroïnes, de la grande Histoire ou du quotidien. Beaucoup d’héroïnes, à vrai dire, telle « Nahid » dressée contre la dure société iranienne – rare femme à obtenir la garde de son enfant après un divorce – brossée avec force par Ida Panahandeh. Telle Farah dans « À peine j’ouvre les yeux» de Leyla Bouzid – présente sur le festival –, chanteuse rock dans la Tunisie de l’avant-Printemps arabe(s). Telle la « Paulina » de Santiago Mitre, qui choisit de partir enseigner dans une région pauvre de l’Argentine plutôt que de suivre une voie toute tracée par sa famille. Telles « Les Filles au Moyen Âge » entraînées dans le passé par la force du conteur, revivant les amours courtoises ou l’épopée de Jeanne d’Arc... Un film signé Hubert Viel, présent lui aussi. 


Un film ovni dans une sélection qui n’en manque pas : ainsi « Androids Dream » de l’Espagnol Ion De Sosa (présent), adaptation de la fascinante nouvelle de Philip K. Dick « Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques   » – qui avait déjà inspiré Ridley Scott pour son « Bladerunner », avec un tout autre budget – et « Bang gang, une histoire d’amour moderne » pointant les frasques sexuelles d’une bande d’ados de Biarritz, un film pour lequel Eva Husson (présente) s’est inspiré d’un fait divers réel : les jeux de ces jeunes avaient été découvert lorsque tout leur lycée fut touché par la syphilis. 


Pour faire bonne mesure, on citera les deux derniers : « Ce Sentiment de l’été » de Mikhaël Hers (présent) ou le drame du deuil vécu entre Paris, Berlin et New York ; et le première française de « Demon », un autre film étrange, proche de l’horreur, abordant le thème de l’Holocauste en Pologne au travers du “dybbouk”, l’esprit des ancêtres de la mythologie juive. Pour la petite (et triste) histoire, le réalisateur de 42 ans, le Polonais Marcin Wrona, a été retrouvé mort dans une chambre d’hôtel quelques jours après la première mondiale au Festival de Toronto, en septembre.



Spectre large

Pour départager tout ce beau monde, le jury aura cette année à sa tête l’Italienne Valeria Golino, comédienne et réalisatrice active aussi bien dans le cinéma “mainstream” – on l’a vue dans « Rain Man », « Hot Shots! » ou, plus près de nous, « Les Beaux Gosses » de Riad Sattouf – que dans l’indépendant, primée quasi dès ses débuts à la Mostra de Venise pour son rôle dans « Storia d’amore » de Francesco Maselli en 1986.

Sans doute la seule touche glamour/people d’un festival très cinéphile dans l’âme mais au spectre large. Outre l’autre compétition, celle des courts, on pourra voir aussi en voguant de l’Utopia au Trianon une rétro Arnaud Desplechin, un hommage à Fassbinder, un focus sur le Roumain Corneliu Porumboiu, une carte blanche à Arte, une autre au Frac Aquitaine, ou encore des projections croisées David Lynch (« Eraserhead » et « Sailor et Lula ») versus l’Italien Saverio Costanzo, Léopard d’Or à Locarno avec « Private » en 2004 (mais on verra seulement ses deux derniers, « La Solitude des nombres premiers » et « Hungry Hearts »).


Sans oublier les “Nuits du Fifib”, avec des films en plein air au village Mably (gratuits) suivis de DJ sets (5€, avec notamment A.S. Dragon, Odezenne, Bengale...). Et la première des Nuits, suivant le film d’ouverture « The Lobster » avec Colin Farrell ce jeudi soir dès 19h au Rocher de Palmer à Cenon : triplette electro au programme avec Scratch Massive, Dabeull et Judah Warsky (film 8€, lives 10€, couplé 15€). • SLJ

www.fifib.com     

Photo : « Les Filles au Moyen Âge » d’Hubert Viel, conte féministe joué par des enfants. © Potemkine Films

 

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