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Amaury Vassili, l’homme derrière le mike PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 02 Novembre 2015 06:00

« Laisse-moi t’aimer », « Qui saura ? », « Rien qu’une larme », « C’est ma prière »… Autant de titres qui ont façonné la légende Mike Brant. Une légende à laquelle s’est attaqué le jeune prodige du chant lyrique populaire Amaury Vassili (à l’occasion des 40 ans de la disparition du chanteur), dont la tournée passera au Fémina fin novembre. Entretien.

 

Vous aviez commencé très jeune à chanter. Quel regard portez-vous sur votre carrière aujourd’hui ?
Pour revenir au tout tout début, c’est vers 9 ans que j’ai fait mes premières scènes. Mais concrètement, c’est à 15 ans que j’ai commencé à imaginer d’embrasser une carrière professionnelle. Avec le recul de huit ans de carrière, je réalise le chemin parcouru, depuis les concours de chant, les bals populaires, les castings à Paris – ce que tout jeune chanteur peut tenter pour gagner de l’expérience et aller à la rencontre du public. Ce que je vis aujourd’hui est fantastique, je n’imaginais pas vivre tout ça !

Vous aviez commencé par du chant lyrique, très exigeant. Et puis il y a une la révélation Florent Pagny…
Oui, je fais partie d’une génération où la jeunesse a besoin et envie de montrer de quoi elle est capable – on le voit au travers de télé-réalités par exemple. Et, oui, l’album « Baryton » de Florent Pagny m’a ouvert de nouveaux horizons. Tous ces tubes chantés avec cette voix… Je me suis d’abord dit « ça c’est bon pour impressionner le public » dans les concours de chant. Mais, surtout, ça m’a fait énormément progresser : j’avais commencé à le reprendre avec les chansons les plus simples et, ensuite, chaque nouveau morceau m’obligeait à aller chercher une note plus aiguë.

À l’époque, le profil d’artiste de Florent Pagny me plaisait beaucoup, parce qu’il fait ce qu’il veut, qu’il choisit à chaque fois dans quel projet il veut se lancer. Et maintenant que je connais le métier, je suis toujours aussi admiratif. Me considérant comme un chanteur populaire, ça ne me dérange pas du tout de dire que c’est grâce à Florent que j’ai trouvé ma voie, bien au contraire.

Là, avec Mike Brant, vous vous êtes attaqué à un monument. Une proposition de votre maison de disque, me semble-t-il. Qu’est-ce qu’il représente pour vous, Mike Brant ?
En effet, c’était un sacré défi. Mais j’ai dit oui tout de suite ! Ça m’a ramené à ma première télé, chez Pascal Sevran, où j’avais repris « Tout donné » – j’avais alors 15 ans. En y consacrant tout un album aujourd’hui, j’avais l’impression de boucler la boucle. Mais c’était quand même un gros coup de pression ! Ça a été beaucoup de travail pour trouver le ton, la bonne façon d’interpréter ces grands textes de grands auteurs, que des chansons splendides. Tout en sachant l’aura, le charisme naturel indescriptible qu’avait Mike Brant – je ne permets pas de penser que j’ai ce même charisme !

Je savais aussi que la communauté des fans de Mike Brant forme un public très exigeant, alors j’ai été très heureux du soutien que m’a apporté la famille de Mike Brant pour nous guider dans la conception de cet album hommage, dont Yona, la nièce du chanteur et présidente de son fan-club. J’ai eu la chance aussi de pouvoir me rendre, pour un reportage du « Parisien », sur les traces de la vie de Mike Brant en Israël, ce qui m’a beaucoup enrichi personnellement. J’ai conscience que faire revivre cette trajectoire extraordinaire d’un chanteur qui a atteint un pic de notoriété que peu d’artistes ont connu, faire revivre cette légende, c’est quelque chose de fantastique. Alors j’ai vraiment hâte d’attaquer la tournée, pour concrétiser tout ce travail et communier avec le public.

Comment va se passer le concert ? Ce sera autour de Mike Brant uniquement ?
La majeure partie sera orchestrée autour des chansons de Mike Brant, oui – ses plus grands tubes, surtout, car j’ai envie que tout le monde puisse se souvenir et chanter avec moi. Je jouerai aussi cet inédit, « Où que tu sois », sur une mélodie composée par Mike Brant peu de temps avant sa mort – un titre qui m’a été offert par la famille du chanteur. Mais j’y mêlerai aussi des chansons représentatives de ce que je faisais avant et de ce que je fais aujourd’hui.

Justement, dans une interview récente à « Paris Match », vous évoquiez un album de titres originaux. Et, là, mi-octobre, vous êtes revenu avec « Chansons populaires », reprenant un répertoire années 1970. Ça n’est pas surfer sur une mode ? Vous n’avez pas peur de vous enfermer dans ces reprises ?
Bien sûr qu’il y a une mode. Mais si vous demandez à un surfeur s’il aime surfer sur sa vague, il vous répondra oui – là, moi aussi, j’ai envie de prendre toute la vague, de vivre toutes les émotions que ces regards vers le passé procurent. Sans doute certaines personnes auront-elles un regard un peu négatif sur ce choix de trajectoire – ceux qui pensent que c’est facile, notamment, alors que c’est loin d’être le cas. Les bonnes réactions rencontrées avec l’album hommage à Mike Brant m’ont mis la puce à l’oreille et incité à explorer un peu plus ces années-là qui ont marqué beaucoup de gens musicalement.

Les chansons originales, j’y viendrai – d’ici deux ans j’espère. Mais j’y vais à mon rythme : en attendant, le temps m’enrichit, et j’espère qu’en y mettant tout mon cœur, les gens arrivent à la fois à revivre ces chansons d’hier et à ressentir un peu de ce que je suis, moi. •  
Recueilli par Sébastien Le Jeune

Le 27 novembre au Fémina, 20h30, 29-45€. Réservations via les réseaux habituels.

 

 

Photo : Pour Albert Jacquard, 86 ans, l’esprit de compétition, la compétitivité «nous mènent droit dans le mur». © DR

 

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