Tensions maximales pour la 13e édition de Lettres du Monde |
Vendredi, 20 Novembre 2015 06:00 |
Prémonitoire, la thématique « Hautes Tensions » choisie par le festival Lettres du monde ? Non, car avant vendredi dernier, crises, tensions et conflits ne manquaient déjà pas sur la planète. Mais le parterre d’invités de haut vol, français comme étrangers, saisira sans nul doute l’actualité pour apporter son éclairage. Ça démarre ce vendredi soir.
« Parce que les tumultes du monde nous touchent aujourd’hui, parce qu’il est urgent de rester curieux de l’ailleurs et des autres, parce que la littérature du monde nous ouvre des portes et abaisse les frontières, Lettres du monde maintient l’ensemble de sa programmation. Plus que jamais nous défendrons la nécessaire ouverture sur le monde et l’ailleurs en dialoguant, échangeant avec nos invités », insiste la directrice Cécile Quintin au nom de toute l’association. Parmi les « citoyens du monde » auxquels ils déroulent le tapis rouge, on compte notamment Pinar Selek, sociologue turque exilée en France, militante féministe et pacifiste, auteure notamment de « Parce qu’ils sont Arméniens » – un engagement pour les minorités qui lui avait valu d’être accusée à tort de terrorisme par les autorités de son pays voilà une quinzaine d’années. L’auteure est ce vendredi matin à 9h à l’Université Montaigne (Maison des Suds), demain samedi à 15h à la bibliothèque Mériadeck et à 18h à la librairie du Muguet, dimanche à 15h à la Machine à Lire. Liberté, j’écris ton nom Tous, avec en prime Vladimir Lortchenkov, l’ex-journaliste moldave survivant de deux attentats pour sa dénonciation de la corruption, passeront leur dimanche à la Machine à Lire, à l’exception du Goncourt, qu’on pourra croiser demain samedi dans les bibliothèques du Haillan et de Bègles. Déjà bien copieux ? Et encore ne s’agit-il que de la première salve. Toute la semaine prochaine, dimanche compris, d’autres auteurs de renom feront leur apparition. Notamment l’Espagnol Ricardo Menéndez Salmón et l’Italien Marcello Fois avec du roman noir à la fibre très sociale, le jeune vétéran des Marines américains Phil Klay aux premières loges dans les conflits irakiens et afghans, et, last but not least, la Franco-Américaine d’origine iranienne Saïdeh Pakravan, couverte de prix avec son premier roman écrit en français, « Azadi ». Littéralement, du persan, “liberté”... • Sébastien Le Jeune * Réservation conseillée au 05 56 01 45 66. Le reste est en entrée libre. Détails : lettresdumonde33.com Photo : En Turquie, Pinar Selek a payé le prix fort pour son militantisme en faveur des minorités © Philippe Matsaas / Opale |