Après une quinzaine d’années à être ballotée de lieu en lieu, la Fabrique Pola voit enfin le bout du tunnel, à la faveur d’une entente avec la Ville de Bordeaux et la Métropole. Prochaine (et dernière) station, l’ancienne usine Pargade, Rive droite.


C’est en effet non loin du pont Chaban-Delmas, dans les 3 400 m2 de hangars désaffectés de l’ancienne usine de peinture, que Pola ses cinq permanents mutualisés, ses 19 structures en arts visuels associées et ses neuf artistes résidents* s’installeront pour de bon à l’horizon été 2016. La fin d’un long calvaire pour l’opérateur culturel, passé en quelques années de la rue Bourbon à son lieu actuel, dans l’ancien centre de tri postal de Bègles. Il y avait urgence : ce dernier, appelé à devenir la future Cité numérique, doit entrer en phase de travaux l’an prochain. Déménagement obligatoire, donc. Mais si, un temps, Darwin était envisagée, ce n’aurait été que pour trois ans seulement.


La fin de la précarité géographique va aussi signifier un changement de braquet pour la Fabrique Pola : « C’est un passage structurant pour notre activité, confirme Blaise Mercier, son directeur. Nous allons pouvoir développer une action culturelle et une certaine vision du territoire : des ateliers avec le public, des espaces de convivialité, des expositions... Un ancrage fort. »


D’ici-là, Pola va devoir contracter un emprunt afin de réaliser les travaux d’aménagement intérieur des bâtiments. En propre, avec le soutien de la Ville et de la Métropole, pour un montant total estimé entre 600 000 et 800 000€. « Le montage financier reste à boucler mais cela se fera », assure l’adjoint à la culture de Bordeaux, Fabien Robert. •

Photo : La Fabrique Pola va déménager du futur Pôle numérique de Bègles pour passer Rive droite, quai de Brazza, non loin des imprimeries du journal « Sud Ouest ». © Archives Thierry David / Sud Ouest