Martin Parr: luxe en toc et mode sans fard |
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Dimanche, 16 Septembre 2012 23:48 |
Dans le rush du vernissage, quelqu’un fait tomber l’une de ses photos par terre ? Martin Parr se marre ! Et quand arrive le maire de Mérignac, Michel Sainte-Marie, à peine achevées les salutations d’usage, l’artiste l’interpelle : «Tiens, vous n’avez pas de chaîne sur votre costume ?» Traduction de la traductrice, regard interloqué du maire, explication du photographe : «Oui, en Grande-Bretagne, les maires portent une espèce de chaîne autour du cou lors des cérémonies officielles». Martin Parr, à l’affût du grotesque dans toutes les situations, semble, sur ce coup-là, un peu déçu. En revanche, il s’avoue ravi du lieu d’exposition, la Vieille église Saint-Vincent superbement rénovée pour mettre en valeur le travail des photographes voués à s’y succéder. Après Helmut Newton et Alice Springs cet été, l’église devrait accueillir à l’avenir au moins trois expositions majeures par an. Un regard moqueur sur la propagande glamour D’ailleurs, Martin Parr ne se planque pas derrière l’objectif et accepte de se mettre lui aussi en danger, laissant les visiteurs de l’exposition le prendre en photo sans jamais perdre patience ni son sourire bienveillant. En quittant les lieux, on se surprend à voir les passants d’un autre œil, teinté d’amusement. C’est là qu’on s’aperçoit à quel point ces clichés nous ont contaminé, qu’on comprend pourquoi Martin Parr c’est, effectivement, bien plus que de la photo : c’est de l’art. • |