Un quart de siècle et pas même le début d’une ride sur la bobine, le festival Les Nuits magiques ! Pour fêter ça, en plus de la compétition habituelle, le cinéma Le Festival de Bègles multiplie les surprises autour de son dada, le cinéma d'animation.

D’entrée, comme chaque année, on reprendra la même antienne : non, le cinéma d’animation n’est pas un art mineur et, non, il n’est pas réservé aux enfants, loin s’en faut ! Fabrice de la Rosa, le directeur du cinéma, le premier spécialement dédié au genre dans l’Hexagone, a beau le défendre toute l’année, une piqûre de rappel n’est pas inutile. D’ailleurs, cela se sentira d’emblée ce soir à 21h avec la soirée d’ouverture concoctée par Arte : chacun des cinq petits films est assorti de son making of, histoire de bien comprendre les ressorts derrière chaque oeuvre, et de découvrir souvent les trésors d’imagination et de technicité déployés par les auteurs.

On en apprendra beaucoup aussi avec « Les Leçons du Professeur Kouro », un moyen-métrage rigolo à voir dès 7 ans balayant tout le spectre des techniques, du flip-book à l’image de synthèse via le papier découpé ou la pâte à modeler en stop-motion – montré samedi à la bibliothèque Mériadeck (gratuit) qui propose aussi pendant le festival une conférence sur Miyazaki et un paquet de films en consultation libre. Hors Bègles, Le Haillan est aussi de la partie avec le best of des courts de l’an dernier et le très joli « Anina » de l’Uruguayen Alfredo Soderguit.

Pas d’âge pour voter !
La compétition elle-même, qui démarre demain, s’articule autour de quatre programmes adultes et ados, soit une bonne quarantaine de courts de réalisateurs en majorité européens mais venus d’aussi loin que l’Irak, Taïwan ou le Mexique. Idem au sein de programme jeune public, avec une douzaine de films pour les 7 ans et plus, qui eux aussi pourront glisser leur bulletin dans l’urne et ce, dès aujourd’hui (14h30).

Parmi les nombreuses propositions hors compétition, on ne saurait que trop conseiller le film en avant-première, un “nominé” ovationné au Festival d’Annecy 2015, « Tout en haut du monde », première réalisation de Rémi Chayé : l’aventure d’une jeune Pétersbourgeoise à la recherche de son grand-père explorateur dans le Grand Nord (ce dimanche 14h30). Et la séance en compagnie du parrain du festival, Michel Ocelot, le papa de « Kirikou » entre autres, qui viendra présenter pour la première fois sur la toile ses petits contes « Dragons et Princesses » (ce vendredi 20h30).

Enfin, pour les fans au point de se voir déjà derrière la caméra, des ateliers d’initation à l’animation (dès 7 ans) et une masterclass. •

Sébastien Le Jeune

Jusqu’au 13 décembre. Tarifs : 7€ plein, 6€ réduit (étudiants, mineurs, demandeurs d’emploi...), 5€ (certaines séances), 4€ (-14 ans) ; carte nominative 5 séances 25€. www.lesnuitsmagiques.fr 

Photo : Parmi les temps forts du festival, l’avant-première de « Tout en haut du monde » et, 25 ans oblige, la venue du parrain Michel Ocelot avec son « Dragons et princesses » inédit au cinéma. © Sacrebleu Prod. / Maybe Movies / Diaphana