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« La Loose », les Salinières le pied à fond sur le (François) Pignon PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 11 Décembre 2015 06:00

Une création de comédie, il ne s’en fait pas si souvent que ça par ici. Là, sitôt créée, « La Loose » fait déjà un tabac aux Salinières. Trois questions à son auteur et interprète, également directeur du théâtre, Frédéric Bouchet.

 

 

Le synopsis tient en quelques mots : Jean François (Julien Boissier-Descombes) doit hériter de la fortune familiale mais, au dernier moment, il se découvre un demi-frère, François Jean (Frédéric Bouchet), ce qui va rendre la succession salée : un éternel chanceux versus un loser magnifique… mais la chance va tourner.

La recette paraît simple et efficace – on pense aussitôt à Francis Veber. Vous l’aviez à l’esprit en imaginant la pièce ?
Oui, j’avais en tête une comédie reprenant le principe du clown blanc et de l’auguste, un duo que Veber a en quelque sorte sacralisé dans « Le Dîner de cons ». Mon personnage, je l’imaginais encore plus attachant qu’un Villeret en François Pignon – que j’ai moi-même interprété dans « Le Dîner » et « L’Emmerdeur ». Un bonhomme drôle parce que pas très malin certes, mais touchant. Avec peut-être un peu de Pierre Richard par son côté maladroit. J’avais envie qu’en voyant ce type sur qui tombent tous les malheurs du monde quand tout sourit à son demi-frère, les gens se disent « il est con mais quel amour ! » Parce que c’est une comédie mais aussi un peu plus que ça. Mais j’en ai déjà trop dit…

Ah oui, parce qu’il y a une chute très surprenante, dit-on en ville – mais chut ! Justement, les retours sont excellents, et vous dites vous-même que vous aviez rarement vu le public autant rire. Vous le sentiez lorsque vous écriviez, lorsque vous répétiez ?
Déjà, l’idée me trottait dans la tête depuis assez longtemps et, quand je m’y suis mis, ça a été un bonheur à écrire. Au fil de l’écriture, j’ai bien pensé que je tenais quelque chose. Ensuite, il y a eu les répétitions et, là, on s’est payé des fous rires incroyables – la pièce a le potentiel pour ça, pour les premières on a gardé une certaine retenue, mais plus on va la jouer, quand on va se lâcher ça va être quelque chose.

Mais, bien sûr, il faut toujours se méfier. Il y a toujours le risque que les répliques tombent à plat, soient trop “private joke” ou mal comprises. Mais, là, j’étais assez certain que ça allait marcher. Dès la première, j’ai été agréablement surpris par les rires en cascade dans le public, avec peu de temps morts. Un autre bon signe : on n’a eu que quelques ajustements minimes à faire, une toute petite coupe ici, une ligne changée là, une scène jouée plus rythmée… et c’était tout. Pour moi, j’en ai la certitude, ça va être un tube.

Dans un cas comme ça, est-ce qu’on pense immédiatement à la diffusion ?
Après les premières, oui. Je me dis que la pièce peut marcher sur le plan national. Dès ma première pièce, « Le Sexe de l’escargot », on avait eu de bons contacts à Paris mais, finalement, elle n’avait été montée qu’en Suisse. Cette fois-ci, je me dis que s’il n’y pas un directeur de salle parisienne à être intéressé, c’est que je ne comprends plus rien à ce métier ! (rires) Pour moi, il y a là un rôle de loser vraiment réussi, qui pourrait être idéal pour un Patrick Timsit par exemple. Je ne veux pas trop m’avancer, mais on va tenter le coup, c’est sûr ! •

Recueilli par Sébastien Le Jeune

Ce soir et demain, puis dès mardi jusqu’au 2 janvier (jours variables), 20h30 (15h dimanche 20), 13€ (-26 ans)-21€ (28€ le 24, 38€ le 31).

Tél. 05 56 48 86 86 ou www.theatre-des-salinieres.com

 

 

Photo : Frédéric Bouchet et Julien Boissier-Descombes, ?alias François Jean et Jean François : benêt blanc et blanc benêt ? © Daniel Dicharry

 

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