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Les Wackids, ou le wock’n’woll avec un grand W PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 17 Décembre 2015 06:00

Attention phénomène ! Cinq ans déjà que nos Wackids écument les routes de France pour porter la bonne parole du rock’n’roll aux plus jeunes... avec des instruments jouets ! Un pestacle fou fou fou à ne pas manquer ce samedi au festival Sur Un Petit Nuage à Pessac. Entretien avec Nicolas Auger, euh, pardon, avec Wacky Jaune alias Blowmaster.

 

 

Vous voilà parti pour une deuxième tournée, le « Stadium Tour », et c’est déjà un tabac. Vous vous attendiez à un tel phénomène ?
Pas du tout ! Pour le premier spectacle, on a tourné quatre ans et donné 455 représentations, soit plus de 100 par an, c’est monstrueux ! Et là, on est déjà parti sur le même rythme. Quand je pense qu’au début, pour nous, c’était une blague ! Parce qu’on était tous les trois musiciens dans un gros groupe de funk au départ et on croyait dur comme fer qu’il ferait de nous des superstars. Mais répéter et jouer dans un groupe à dix, c’était l’enfer – on a dû faire une dizaine de dates en tout.

Alors on avait imaginé une forme plus légère pour jouer dans la rue mais on s’est vite aperçu que tout le monde s’en foutait. Jusqu’au jour où, par hasard, on a essayé de jouer avec des instruments-jouets et, là, il y a tout de suite eu un effet de foule. C’est parti comme ça, on a acheté des tas de mini-instruments, les instits ont vite été très en demande de notre concert rock jeune public et, depuis, ça n’arrête plus.

Oui mais quand même, dans la salle et après, c’est la folie !
Ça, c’est sûr ! On a vraiment l’impression d’être les Beatles donnant un concert dans un stade : les gamins sont surexcités, ils nous sautent dessus après le concert pour des autographes, il y en a même qui nous suivent et viennent d’un concert sur l’autre avec le T-shirt des Wackids. Je trouve ça hyper-amusant parce que, eux, ils prennent ça très au premier degré, les solos, les sauts…

Alors qu’en fait, tout est accentué à fond : on joue énormément sur le second degré, avec ce côté théâtral et drôle qui nous plaît beaucoup – en plus du challenge musical permanent de jouer sur des mini-instruments. Je crois que c’est pour ça que les parents y trouvent aussi leur compte.

Justement, ils en disent quoi les parents ? Vous ne faites pas un travail nécessaire d’éducation musicale à leur place ?
Les parents ? Quand ils nous voient chanter du rock avec des micros Hello Kitty, ils rient beaucoup, d’abord ! Et puis, à force de regarder les clips du matin sur les chaînes gratuites de la TNT, on s’est rendu compte que le rock’n’roll était devenu virtuellement absent – même du Nirvana, même des trucs récents… Donc on aide les gamins (et donc leurs parents) à découvrir le rock, ses codes, ses stars, et on passe le message que le rock, c’est cool. Ça, ça nous tient à cœur.

Ensuite, on incite les enfants à aller en apprendre plus sur Internet sous le regard de leurs parents, une manière d’échanger et de partager sur cette culture. Bon, après, c’est pas toujours le cas : il arrive fréquemment que des parents nous racontent que leur enfant, en entendant Nirvana ou les Stones à la radio, leur dit « Hé, c’est les Wackids ! » (rires)

Qu’est-ce qui a changé avec le deuxième spectacle, et en prévoyez-vous un troisième ?
La forme est très proche mais, quand le premier balayait surtout les “historiques” du rock’n’roll, de Chuck Berry à Deep Purple, le second s’attache plus à montrer comment il a évolué en se frottant à d’autres styles musicaux : l’opéra avec Queen, le hip hop avec Aerosmith & Run–DMC… Et puis on a beaucoup travaillé avec notre éclairagiste pour recréer l’ambiance d’un concert de stade – un gros décor en fond de scène, des strobos et des lights qui en mettent plein la vue, des machines à fumée… Les gamins sont super-sensibles à ça, c’est comme si on avait un musicien en plus !

On a quelques pistes pour imaginer la suite, même si on est bien parti pour enchaîner encore trois-quatre ans de tournée. Mais on se verrait bien faire de l’acoustique en plus petites jauges façon « MTV Unplugged » histoire de souffler un peu. Et peut-être ensuite repartir avec un grand format, cette fois dédié au rock des dix dernières années. Parce que, non, le rock n’est pas mort ! •

 

Recueilli par Sébastien Le Jeune

Samedi 19 à 20h, salle Bellegrave (Pessac), 5-8€. Tél. 05 57 93 65 40 ou www.pessac.fr 

Photo : Les Wackids (Blowmaster, Bongostar et Speedfinger) : « On passe le message que le rock, c’est cool ». © Florent Larronde

 

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