Pour résister aux intempéries et au risque de dépression saisonnière, rien de tel que de bonnes tranches de rire sur les planches. Ça tombe bien, petites et grandes salles sont sur le pont avec des nouveautés.

Il faudra attendre la fin du mois pour voir débarquer chez nous deux grosses productions en tournée. Un grand classique vendredi 29 au Fémina avec « Le Clan des veuves », comédie 25 ans d’âge signée Ginette Garcin, qu’elle interprétait alors avec Jackie Sardou, qui jouit d’une cure de jouvence tant côté texte que distribution avec le trio Sophie Darel, Claudine Barjol et Annie Stone (20h30, 32-37€). Et une nouveauté, à l’Olympia d’Arcachon le 30 (20h45, 27-45€) puis au Pin Galant de Mérignac le 10 février (20h30, 10-45€), avec « Deux hommes tout nus », un carton au Théâtre de la Madeleine parisien et pour cause : l’auteur Sébastien Thiéry (“Moliérisé” pour « Cochons d’Inde ») partage la scène avec François Berléand pour un vaudeville dans l’air du temps où deux collègues de bureau se réveillent dans le même lit victimes d’un mystérieux “black-out”.

Côté productions bordelaises, ce sont toujours les Salinières qui s’adjugent la palme de l’originalité dans le choix des textes. Mention particulière à Jean Mourière qui a choisi l’excellent « Hollywood » de Ron Hutchinson, autre triomphe parisien en 2010 avec Daniel Russo, Samuel Le Bihan et Thierry Frémont. Mourière himself, David Mira-Jover et Moussa Oudjani relève le gant de cette loufoquerie tirée d’un fait réel : trois scénaristes s’arrachent les cheveux en huis-clos pour réécrire en urgence le plus grand film de tous les temps, « Autant en emporte le vent » (jusqu’au 30, jeudi-samedi, 13-21€). Le théâtre étrenne aussi ce soir sa nouvelle pièce des mardi-mercredi, atypique là encore. Trois sortes de “Desperate Housewives” sont face à un dilemme : doivent-elles sauver leurs époux malhonnêtes, jaloux et volages coincés dans la « Chambre froide » ? (photo de Une) Du rire bien caustique et un chouïa de suspense.

Le Victoire renouvelle demain son spectacle de fin de soirée avec « Venise sous la neige » (jeudi-samedi jusqu’au 2 juillet, 21h40, 15-20€), un ballet de quiproquos qui a tenu 1000 représentations dans la capitale. Et à la fin du mois, le Trianon donnera « Les Amazones », la comédie qui avait fait exploser la renommée de Chantal Ladesou (jusqu’au 16 avril, vendredi-samedi 19-24€).

Un dernier mot pour les très gourmands : le Café-théâtre des Chartrons propose des “packs” pour déguster ses productions maison à 12€ la place contre 19€ d’ordinaire pour trois ou cinq pièces achetées. • SLJ

Photo : Dans « Hollywood », une genèse d’ « Autant en emporte le vent » qui n’a pas été de tout repos © Daniel Dicharry