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"One Man Conf'" de Sapritch : la musique prête à rire PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 05 Février 2016 06:00

Sapritch-Tas vu1-Nicolas BoufTrois ans qu’il tourne partout en France avec sa “one man conférence” « T’as vu c’que t’écoutes ? » et le voilà enfin à Bordeaux ! Un comble pour Sapritch, longtemps Bordelais, connu par ici pour avoir sévi au sein du trio hip hop décalé 0800. Trois questions avant de le voir ce soir au Rocher.


Exilé à Tulle par amour (« pourquoi t’irais à Tulle sinon ? »), Alan “Sapritch” Lemesle continue la musique tous azimuts : un groupe pop-punk fou-fou, Patrick Ninjaaa !, un label, Clac ! Records (Panpan Master, ou dernièrement Preminger à voir mardi prochain à l’I.Boat), et ce fameux spectacle, souvent imité, jamais égalé.

D’où est venue cette idée ?
Mon idée de départ, c’est qu’il n’y a rien de mieux que la musique pour recréer du lien entre les gens. Et comme j’aime parler de musique mais aussi en rire, j’ai imaginé cette forme, à la fois divertissante et instructive, qui crée un terrain favorable à la discussion entre les gens. Concrètement, c’est une espèce de revue de l’histoire de la musique des années 50 (et même avant) à nos jours, que je donne seul en scène, avec un pupitre pour mes petits contrôleurs pour envoyer le son et les vidéos, un micro, une guitare… et Roland, mon batteur virtuel.

Vous dites « revue », on pense « carnage » : vous dézinguez tout le monde, des Beatles au disco, de Lady Gaga à Christophe Maé. Et ça crée du lien, ça ? Vous ne vous faites jamais insulter ?
Héhé. Je crois que, dès les premières minutes, les spectateurs saisissent le personnage. Je me présente comme un ex-professeur remplaçant du conservatoire de Tulle, quand même, ça situe un peu (rires). Et le genre de mec qui a toujours raison. Le dialogue s’installe dans le public justement parce que je suis un peu comme le type qui insulte la caissière au supermarché : tous les autres clients se liguent contre lui. Une seule fois, quelqu’un est venu me voir furieux en disant « vous pouvez pas dire des saloperies pareilles sur Michael Jackson, c’est pas possible ». Mais en dehors du fan hardcore qui n’a aucun humour, les gens ressortent plutôt contents. Ça reste devant la salle après, ça discute : « Quand même, il est dur avec Santana, hein ? » « Oui, et puis il n’a même pas parlé de… » « Par contre, j’avais complètement oublié ce détail… »

Vous avez commencé il y a bientôt quatre ans et, depuis, les conférences sur l’histoire de la musique se multiplient. Qu’est-ce qui fait que la vôtre marche autant ? Le besoin de retour aux sources ? L’humour ?
Bonne question. À mon avis, ça marche parce que c’est dynamique. Parce que j’ai mon expérience de rappeur, de guitariste, de comédien… C’est vrai que j’en ai vu d’autres mais qui tournent peu, et aucune d’aussi drôle. Souvent tout est trop formel… Chiant. Il y a bien des universitaires passionnants mais c’est très différent. Là, je crois que c’est la forme qui fait le succès. Et puis, après 200 dates je continue à la jouer avec toujours autant de plaisir, à faire des variations ici et là. Ça doit se sentir que je ne m’ennuie jamais. Ce dernier point est important pour moi, j’en tiens compte pour l’écriture de mon prochain spectacle autour de la chanson française. J’aurais pu garder la même forme, exploiter le filon mais non, je veux rester précurseur. Ça se passera donc dans une France apocalyptique où Sardou a été président, où la langue se fige et meurt… et où je vous apprendrai quand même comment devenir le prochain Michel Sardou... •  
Recueilli par Sébastien Le Jeune
Ce soir, 19h30, 5€. lerocherdepalmer.fr
Photo : © Nicolas Bouf

 

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