Chamboulé, mais pas abattu. Le festival international du film d’histoire de Pessac, qui devait se tenir du 16 au 23 novembre dernier, avait du être annulé pour cause d’attentats parisiens. Une actualité tragique qui n’était pas sans résonnance avec le thème de son édition 2015, justement : “Un si Proche-Orient”. Pas question pour autant d’abandonner le terrain : sitôt la décision du report annoncé, rendez-vous était pris pour le 31 mars.

Malgré les difficultés de logistique, de budget et d’agenda, la grosse machinerie du festival a réussi à tenir sa promesse : la 26e édition aura bien lieu à la fin du mois au cinéma Jean-Eustache, certes raccourcie (quatre jours au lieu de huit) mais avec une programmation qui reste très conséquente.

77 films, trois prix  
Les trois compétitions initialement prévues auront bien lieu, précisent les organisateurs. 20 films seront en lice pour le Prix du Public (10 en catégorie fiction, 10 en catégorie  documentaire) et le nouveau Prix de la Ville de Pessac fera bien sa première apparition. Le thème général “Un si Proche-Orient” est conservé, et 77 films seront projetés sur ce thème (au lieu de 100 prévus en novembre). Côté rencontres et débats, qui font la richesse du festival, 22 rendez-vous sont programmés en présence d’historiens, de journalistes et de réalisateurs.

Enard, Képel
Parmi les nouveautés, on notera que la conférence inaugurale sera assurée par le politologue Gilles Képel sur le thème «Genèse du Djihad français». Elle sera suivie de la projection en avant-première de « Maintenant ils peuvent venir », qui revient sur la decennie de guerre civile en Algérie dans les années 1990. Son réalisateur Salem Brahimi sera présent. Bonne surprise également, la venue de Mathias Enard, prix Goncourt 2015, qui sera l’invité de l’entretien-dégustation du vendredi 1er avril (19h45).•
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