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Le Festin, le petit festival au poil, invite Jesus Christ Fashion Barbe ce week-end PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 25 Mars 2016 06:00

Un festival, un groupe : coup double avec l’une des têtes d’affiche de l’excellent petit festival de Créon, Le Festin, qui reçoit ce samedi pour sa 16e édition l’une des dernières signatures du label bordelais Platinum, les Normands de Jesus Christ Fashion Barbe. Entretien avec son batteur, Charles-Antoine Hurel alias Charlie, et zoom sur un programme qui s'annonce bien.

 

 

Jusqu’ici, une poignée de titres dans la droite ligne des grands de l’indie folk-rock nord-américaine (en vrac, Deerhunter, Grizzly Bear, Animal Collective ou Bright Eyes), exécutés avec un brio rare pour des Frenchies, les avait mis plusieurs fois sous les feux des projecteurs. Brillant, l’album « Facets » tourne déjà en boucle sur notre platine mais vous devrez attendre le 15 avril pour sa sortie… Ou les voir en live demain ! Entretien avec Charles-Antoine Hurel alias Charlie, le batteur de Jesus Christ Fashion Barbe.

D’abord, c’est quoi, ce nom ? Un groupe de hipsters cathos ?
(Rires) Non, quand on a lancé le groupe il y a cinq ans, la mode des hipsters n’existait même pas. Et puis, ok, on porte la barbe mais on n’est pas spécialement lookés, et puis il n’y a rien de religieux là-dedans. En fait, il a fallu qu’on trouve vite un nom parce que, alors qu’on en était encore au stade des premières répétitions, on avait déjà un concert prévu. Au même moment, on est tombé sur une émission d’Arte qui parlait de soirées à ce nom, où des gens se réunissaient avec pour point commun une barbe à la mode de Jésus Christ, et ça nous a fait rire… (Silence) Ouais, c’est peut-être un peu hipster en fait (rires) !

Aujourd’hui, l’album est devenu un peu une carte de visite pour obtenir des dates de tournée. Vous, ce qui est fou, c’est que vous avez tourné non stop six ans avec juste des EPs…
C’est vrai. Mais autour de 2009, il y avait une grosse mode des EPs, avant que l’album revienne en force. Un EP pouvait suffire et, nous, en plus, on a eu beaucoup de chance puisqu’on a été vite repéré par les Transmusicales, avant de remporter le tremplin des Vieilles Charrues. Ce qui fait qu’en cinq ans, avec deux EPs, on a pu faire déjà 120 dates.

Et puis, au départ, le groupe, on l’avait vraiment monté dans l’optique de faire des concerts. C’est plus simple, plus évident – le passage au disque nous avait toujours paru moins instinctif. Finalement, là, on a l’impression surtout de rattraper un peu notre retard côté enregistrement.

Mais, cette fois, on s’y est pris différemment, à contrepied de ce qu’on faisait avant, où on captait des morceaux créés pour le live. Là, ce sont vraiment des compos de studio, plus pop, plus produites, tout en gardant sur chaque titre l’armature guitare-basse-batterie captée live, pour garder l’énergie de base. Ensuite, on s’est retrouvé à devoir les adapter pour les concerts – plus de claviers, un gros travail sur les harmonies vocales – mais, heureusement, le passage au live a bien fonctionné.

Pourquoi Platinum ? C’est Laurent Laffargue, le boss, qui vous a dit « je vous veux » à la fin d’un concert, comme d’hab’ ?
(Rires) Non, en fait on est la première signature de sa collaboratrice, Fabienne Quillet. Elle nous avait vus aux Charrues, où elle accompagnait un groupe Platinum, The Octopus, et on avait bien discuté. Ensuite, quand on a commencé à démarcher des labels pour enregistrer, c’est Fabienne qui a répondu en premier, tout de suite, carrément emballée ! Côté pro, on connaissait déjà le label, avec Rubin Steiner et aussi Président Chirac, un groupe de Caen signé chez eux.

Nous, vu le style de musique qu’on défend, on ne fait clairement pas ça pour faire de l’argent – d’autant plus que, en France, la culture indé n’est pas très développée – alors signer chez Platinum ça nous a paru en pleine adéquation avec notre musique et ce qu’est notre groupe. Un label plus gros, on n’est même pas sûr que ça nous aurait  intéressés. Et puis, avec l’équipe Platinum, humainement ça a collé tout de suite.

C’est marrant, finalement, parce que c’est à Bordeaux qu’on a fait notre premier concert, en 2010 – à la Pharmacie de Garde, si je me souviens bien. À ce moment-là, on était loin de s’imaginer qu’on allait signer des années plus tard sur un label bordelais ! •

Recueilli par Sébastien Le Jeune

 

jesuschristfashionbarbe.bandcamp.com
www.platinumrds.com

 


Un Festin qui parle à tous
Ce week-end, direction Créon, aux portes de l’Entre-deux-Mers (25 km de Bordeaux), pour le petit festival qui va bien, le Festin, 16e du nom, qui mêle musique et cirque dans une atmosphère bon enfant. Invité “d’honneur” cette année, la fanfare groove pimentée Santa Machete, en live ce vendredi soir puis en créations croisées ce samedi avec le duo freak blues The Summer Rebellion (aussi en live samedi soir avant JCFB) et Jonas Séradin, de Galapiat Cirque (à admirer solo ce vendredi soir). Autres invités, le duo world Yom & Wang Li (clarinette versus flûte à calebasse, ce vendredi soir), Jörg Müller et son jonglage hallucinant avec des tubes métalliques suspendus (samedi), les chansons world d’Uku Rebel Sun Song et notre quartet venu du classique Tutti et son « Cri du lustre », un spectacle pour toute la famille (dimanche). Tout autour, des expos et des DJ sets.

Ce soir 19h30, demain 19h, dimanche 17h. Un soir 15€ (12€ chômeurs, étudiants, -18 ans…, 5€ pour les 5-10 ans, gratuit -5 ans), 2€ de moins le dimanche. www.lefestinmusik.com

 

Photo : De g. à d., Baptiste (guitare/claviers), Nicolas (chant lead/guitare), Nicolas (basse) et Charlie (batterie) : Jesus Christ Fashion Barbe, de talentueux Normands, barbus... mais pas hipsters. © François Levalet

 

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