Télécharger Bordeaux7

L'édition PDF est mise en ligne tous les matins à partir de 7 heures. Cliquez sur l'image pour télécharger l'édition du jour.

Newsletter

Retrouvez-nous sur :

Facebook
Twitter
Flux RSS

Fred Testot, solo mais partageur PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 12 Avril 2016 06:00

Jeudi au Fémina, c’est une vieille connaissance du PAF qui reprend le chemin des planches : Fred Testot – oui, LE Fred d’Omar et Fred et du SAV ! Cette fois, il sera seul en scène. Enfin, « Presque seul ». Entretien.

 

Ça faisait longtemps que vous n’aviez pas donné dans l’humour sur scène. Ça a été quoi, le déclic ?
C’est vrai, ça fait dix ans, depuis le début du spectacle avec Omar. Mais la scène, j’y ai repris goût en étant aux côtés d’Eddy Mitchell dans « Un Singe en hiver », l’adaptation du film de Verneuil avec les dialogues d’Audiard. Un moment formidable – il y avait Eddy et puis surtout, renouer le contact direct avec le public. Ça faisait un petit moment que je notais des choses dans mon coin, comme ça, pour un futur spectacle. Là, ça m’a décidé. Alors avec ma pote Brigitte Tanguy, qui assure aussi la mise en scène, on a écrit ce spectacle, qui parle autant de ma vie que du métier de comédien. Ce qui m’amène à brosser toute une galerie de personnages… Sans oublier le régisseur, perturbé et perturbant, qui explique le titre, « Presque seul ».

J’ai lu que c’était du show non-stop. La veine du stand-up vous a-t-elle inspiré ?
Pas exactement. Pas si on entend “stand-up” au sens strict, à l’américaine, le mec avec son tabouret, son micro et sa bouteille d’eau et qui parle surtout de sa vie. Mais c’est vrai que ça tient plus du seul en scène théâtral que d’un “one man show” fait de sketchs qui s’enchaînent avec passage au noir. Non, là, mon parcours de vie sert de fil rouge et de prétexte à rigolade, avec à la fois ce régisseur et de l’adresse au public. Je rentre aussi dans le personnage du comédien – sans tout dévoiler, des fois je suis à fond, des fois j’en ai marre de ce métier. Des sortes de ruptures de ton, « passer du rire aux larmes » comme on dit, pour déstabiliser le public. Mais ne vous inquiétez pas, on n’en ressort pas dépressif (rires) ! Non, je chante, je danse… Ça ne s’arrête pas : c’est très sportif !

Jusqu’ici, il y a eu une vingtaine de représentations – c’est déjà beaucoup, ça donne maintenant un vrai spectacle (rires). En tout cas, le public est au rendez-vous, et rentre à fond dans le délire. J’ai beau être “seul” ou presque, il y a un vrai partage avec les spectateurs et, ça, c’est super.

Vous parliez de larmes, on vous a découvert sous un jour inattendu en 2014 avec le téléfilm « L’Emprise », où vous jouiez un mari violent. Est-ce que, comme le « Tchao Pantin » de Coluche, ça vous a ouvert des portes ?
C’est sûr qu’il y a eu un avant et un après. Le personnage était odieux mais le jouer, c’était génial. C’est pour ça que j’ai choisi ce métier, pour sa diversité et, là, ça m’a permis de montrer que je savais faire plein de choses différentes. Depuis, Jean-Pierre Mocky et Diane Kurys ont fait appel à moi au cinéma, et j’ai eu plein de propositions pour du théâtre. Ce qu’il y a, c’est qu’entre temps je me suis lancé dans ce spectacle qui, si tout va bien, est parti pour tourner trois ans.

Sans compter plein d’autres projets à côté : la série « Sam » avec Mathilde Seigner [diffusée courant 2016 sur TF1, ndlr] et, comme je suis toujours passionné par les programmes courts, j’ai lancé avec d’autres la Dim Sum Academy sur Internet avec de jeunes auteurs – qui démarrent ou confirmés – et sur Canal, la « BAF » (« Bande-annonce de Fred »). Et, pendant ce temps, je prends toujours des notes, avec l’envie, un jour, d’écrire et réaliser mon propre film…

J’ai évité de parler d’Omar jusqu’ici parce que, si on en croit les magazines people, ça vous « agace » qu’on parle de votre « brouille », de votre « rupture difficile ». Au point qu’on peut en lire des pages et des pages sur le Web avant de vous entendre parler de votre spectacle…
Oui, c’est dingue, hein ? Avec Omar, on a toujours dit qu’on s’arrêterait en 2012, justement avant qu’il se passe une embrouille ou qu’on fasse le truc de trop. Au sommet, quoi. Ça faisait 15 ans qu’on était potes et on voulait le rester. Mon cher collègue et moi, on se voit moins, c’est sûr, c’est devenu compliqué maintenant qu’il est à l’autre bout du monde [Omar Sy vit maintenant en Californie].

Mais la journaliste d’où tout est parti, de « Télé Star » je crois, a monté en épingle une réponse-blague en ajoutant que j’étais « très agacé ». C’est bizarre, ces faux trucs, quand même, cette époque qui ne rêve que de buzz. Et c’est sûr que, pour mon spectacle, c’est dommage. Mais que voulez-vous, depuis qu’on a arrêté c’est comme ça – on est là pour rigoler, je ne vais pas faire une conférence de presse pour ça, non plus (rires) ! •

Recueilli par Sébastien Le Jeune

Jeudi 14 avril, 20h30, 20-25€. Tél. 05 56 48 26 26, www.box.fr et réseaux habituels.

Photo : « Dans le spectacle, je chante, je danse... Ça ne s’arrête pas : c’est très sportif ! » © Julien Benhamou

 

La Une du jour

Newsletter

Copyright © 2024 CNEWS Matin Bordeaux7. Tous droits réservés.