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Regards vers le passé : cristal et graff vintage à l'honneur chez Magrez PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 29 Avril 2016 06:00

Dès aujourd’hui, l’Institut culturel Bernard Magrez fait coup double avec une exposition de toiles de maîtres du graffiti des années 1970-1990, et une rétrospective des 250 ans de la célèbre cristallerie Baccarat.

 

Le grand écart ? Pas tout à fait : dans les deux cas, on entre dans la légende. « Graffiti Art, tableaux de légende » et « Baccarat, Cristal de légende », les titres des expositions ne sont pas usurpés et leurs contenus sont à la hauteur. Grâce à ses connections dans les hautes sphères de l’art, le mécène bordelais a réussi à dégoter des pièces d’une grande rareté.

Côté graffiti, c’est l’architecte Alain-Dominique Gallizia qui prête une partie de son fonds. Devenu expert après avoir découvert le graffiti sur les murs de ses chantiers, il a collecté des pièces uniques des débuts du passage des maîtres du graffiti de la rue à l’atelier dans sa collection “Vintage”, la plus représentée dans l’expo à l’Institut Magrez. « Des toiles élaborées, à partir d’esquisses longuement travaillées, loin du tag et du street art avec lesquels on les confond parfois », précise le collectionneur.

Parmi ces pionniers de l’art urbain, rien que des grands noms, du Français Gérard Zlotykamien, qui bombait ses « Éphémères » dans les rues de Paris dès les années 1960, à T-Kid, leader du Vamp Squad newyorkais des 70’s, en passant par Blade, Crash, Toxic, JonOne ou Lady Pink.

Quant à l’expo Baccarat, il s’agit de celle montrée au Petit Palais à Paris en 2014, à l’occasion des 250 ans de la grande maison fondée en Lorraine en 1764 avec l’aval de Louis XV. Des pièces historiques – des commandes pour le tsar Nicolas II ou le président américain Franklin Delano Roosevelt – y côtoient des créations plus récentes de designers célèbres (Hayón, Urquiola, Starck...).

Quelques bons plans pour s’y rendre : la gratuité du 1er dimanche du mois, et l’entrée offerte pour certains événements au château Labottière. Le prochain, le concert de la violoncelliste Camille Thomas mercredi 4 mai (19h30) sur violoncelle de 1788, avec des premiers prix à partir de 11€. •

Sébastien Le Jeune

Jusqu’au 27 septembre, du vendredi au mardi 13h-19h (21h mardi), 6-8€. www.institut-bernard-magrez.com 

Photo : « The Soldier» du graffeur du Bronx T-Kid, une toile remontant à 1985 © Pierre Guillen

 

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