Air pour l’une de ses quatre dates françaises, De La Soul avec son live band, Cassius, Selah Sue... Bim ! L’Ocean Climax Festival frappe fort avec les premiers noms de sa 2e édition, du 8 au 11 septembre à Darwin. Avec toujours l’ambition de rassembler autour d’enjeux écologiques.

Parce qu’il est là, le fond du propos : « Faire venir à nous toujours plus de gens pour nous suivre dans nos combats », résume Philippe Barre, le fondateur de Darwin Écosystème. Ou, pour reprendre les mots du parrain de la première édition, Hubert Reeves, « célébrer la vie et l’urgence de la protéger ». La programmation artistique n’est qu’un volet (très) émergé d’un événement qui se veut le plus rassembleur possible pour populariser la bonne cause. Les bonnes causes, puisque cette année, « climatique et humanitaire se rejoignent dans le combat », précise encore Philippe Barre.

Comment reprendre la vague quand l’édition initiale – montée dans une certaine précipitation – avait pour moteurs premiers la proximité de la COP 21 à Paris et les 25 ans de la Surfrider Foundation, coorganisatrice hébergée dans les murs de la Caserne Niel ?

Encore un parrain de premier ordre
« Après la première, se souvient Jean-Marc Gancille, directeur du développement durable à Darwin, on était très heureux du bilan : 15 000 festivaliers vraiment emballés par ce festival sans équivalent à Bordeaux, un hybride engagé et bon enfant. La communauté d’artistes, de politiciens, de scientifiques réunis sur le festival a porté des plaidoyers pour nos valeurs vers les décideurs de la COP21. Tous ces retours nous ont donné envie de recommencer. Car l’accord signé à Paris n’est qu’une étape, et la tendance des gouvernements à procrastiner la mise en œuvre nous met tous en danger. »

Les “talks” (conférences-débats) seront donc à nouveau le cœur-même de la manifestation. Avec toujours un bon volet concernant la protection des océans, les énergies renouvelables et la sortie des énergies fossiles. Mais les scientifiques, intellectuels et autres activistes – au premier rang desquels un parrain de choix, le chantre de la “conscience planétaire” Edgar Morin – plancheront aussi sur la « justice climatique ». Car le réchauffement climatique et la montée des océans sont déjà de gros pourvoyeurs de réfugiés partout dans le monde.

59€ les deux jours jusqu’au 7 juin
Pour le reste, le festival renouvelle son tri-ptyque gagnant : musique, art, ride. Du street art plus précisément avec une dizaine d’artistes européens, du BMX et du skate avec des démos sur full pipe, du bike polo avec là encore des guests européens, et de la régate avec le 4e Cata Raid des Marins de la Lune avancé pour coller avec les dates du festival dont ils partagent les valeurs.

L’aimant premier, ça reste le live, sur deux scènes les vendredi et samedi, plus la “Vortex Party” electro en ouverture le jeudi... Une prog’ plus musclée cette année, le budget global passant de 700 000€ à 1 million d’euros (sans aucune aide publique autre que logistique et comm’). Et ça démarre bien avec les quatre premiers noms annoncés : Air en exclu dans le grand Sud-Ouest, les mythiques Newyorkais De La Soul avec 10 musiciens sur scène, Cassius de retour avec un album riche de featurings des Beastie Boys et Pharrell Williams, Selah Sue pour sa seule date à Bordeaux sur la tournée de son nouvel album.   

Les 15 autres artistes seront annoncés le 7 juin (date où on pourra acheter à la journée, 37€). D’ici-là, les pass sont à prix réduit (-10€) : 59€ les 2 jours, 69€ avec le jeudi. La billetterie ouvre ce mercredi matin à 10h. •

Sébastien Le Jeune

oceanclimax.fr

Photo : L’immense duo parisien Air © Linda Bujold & Laurent Pinon