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Musical Écran : Du son, des stars et du sens PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 13 Mai 2016 06:00

Forte du succès de la première édition, Bordeaux Rock remettra le couvert dès lundi avec son festival Musical Écran et ses docs musicaux – à l’Utopia mais pas que. Au menu, des stars mais aussi des sujets de société.

 

Parce que, de la même manière que la musique irrigue nos vies, les artistes eux-mêmes ne sont jamais vraiment détachés des contingences de ce monde – au contraire, les musiciens sont constamment en prise avec le quotidien et les mouvements musicaux accompagnent les évolutions sociales ou font acte de rébellion face à l’oppression.  

On en aura un bel exemple avec le film d’ouverture, « They Will Have To Kill Us All » (photo de Une). « Cette fois, on a eu du temps pour préparer cette édition : avec 20 films contre 10 l’an dernier, on passe sur sept jours de festival », souligne Aymeric Monségur, cocréateur de l’événement avec Richard Berthou (notre édition du 21 mai 2015).

« Le film d’ouverture, c’est notre gros coup de cœur, insiste-t-il. Il raconte comment s’est formé Songhoy Blues : à la base des artistes de Tombouctou au Mali, forcés au silence parce que Daesh y interdisait la musique. Ils ont dû fuir vers Bamako et c’est là que Damon Albarn de Blur les a découvert. La suite, c’est la success story qu’on connaît, des concerts et des festivals dans le monde entier. Ça commence comme un film de guerre – les gens se tirent dessus à la mitraillette, c’est hallucinant – et ça finit en conte de fées. Une grosse claque ! » La réalisatrice britannique Johanna Schwartz sera à l’Utopia pour en parler (lundi, 20h30).

De Nina Simone à la B.O. de « Platoon »
Toute la semaine, on pourra ainsi découvrir le punk indonésien en lutte contre la corruption du système, les racines du hip hop dans les ghettos ultraviolents de New York au tournant des années 70, la chanteuse de Zanzibar Bi Kidude qui s’est battue pour la place des femmes dans la société musulmane, le heavy blues-metal des bayous de la Louisiane, le funk des favelas de Rio... Ou aussi, plus près de nous, comment Musicalarue s’est battu pour faire de la musique un vecteur de vivre-ensemble dans son territoire rural de Luxey, dans les Landes.

Mais on y verra aussi des stars : Nina Simone, les mystérieux The Residents (en partenariat avec Monoquini), le parrain du dub Lee Scratch Perry, le schizophrène de génie Daniel Johnston, la drag queen dingo disco Divine (avec Cinémarges), les compositeurs de B.O. Georges Delerue (de « Jules et Jim » à « Platoon ») et Lalo Schiffrin (« Mission Impossible », « Starsky et Hutch », « Dirty Harry »...) ou encore Sun Ra dans une conférence-projection du Belge Pierre Duruisseau aussi fleuve (3h30 film compris) que la discographie de la légende du free jazz.

Mais aussi les Daft Punk lors d’une projection en plein air pour l’une des trois soirées gratuites cour Mably, de jeudi à samedi. Celle-là sera assortie d’un set French Touch de Benjamin “Music Sounds Better With You” Diamond, moitié du duo Stardust avec Bangalter des Daft Punk justement. Les autres jours, on verra en live Charles X et Felix Rubin, plus Marcelle la DJette de John Peel.

La séance est à 6,50€ (48€ les 10) mais, pour les gourmands, il y a un pass festival à 42€ en série limitée. •

 

Sébastien Le Jeune

www.bordeauxrock.com 

Photo : Vingt documentaires musicaux dont « Daft Punk Unchained », qui sera projeté en plein air pour la dernière des trois soirées gratuites cour Mably © DJ Falcon

 

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