Vite, il est grand temps de réserver pour les dernières représentations des comédies d’octobre, avant la rotation qui promet dès la semaine prochaine de bonnes tranches de rire. La pièce qui mérite la réflexion la plus rapide est sans nul doute «Folles Noces», de et avec Catherine Delourtet, accompagnée sur les planches par son complice Jean-Paul Delvort et le pianiste Thomas Ribes. Un vrai régal que ce spectacle entre sketches et chansons des années 1920 à nos jours, que le trio toulousain, porté par un excellent bouche-à-oreille et des critiques presse exceptionnelle, a joué plusieurs mois durant à guichets fermés à Paris. Idem au Café-théâtre des Beaux-Arts, où l’on ne trouve guère de billets que pour les trois dernières, de jeudi à samedi (20h30, 15-19€). Ensuite, il cédera la place à une création locale, «Météo des favorables», signé Loïc Rojouan, dont le «Bonsoir Charlie» avait eu son petit succès en janvier dernier. À partir du 8 novembre.

Mêmes dates au Café-théâtre des Chartrons : dès demain et jusqu’à samedi on verra encore «Les Têtes à clic», d’Anne-Sophie Perrier, avec notamment Thierry Margot, dans une comédie très rythmée où l’héroïne découvre d’étonnants pouvoirs magiques à la souris de son ordinateur, ce qui devrait pas mal l’aider pour lutter contre un couple de squatteurs bien envahissant (20h30, 15-18€). Jeudi 8, c’est le «Barcelona-Amsterdam» de Philippe Elno et Marlène Noël qui prendra le relais pour 2 000 km d’un voyage en train où un homme et une femme vont doucement faire connaissance. Un texte aux dialogues ciselés, plein d’humour et de sensualité, alliant le rire à l’émotion, dont Thierry Margot assurera la mise en scène et le jeu, aux côtés de Laure Bezolles.

Comme c’est dans les bons textes qu’on fait les meilleurs pièces, les Salinières reprendront vendredi une pièce qui avait fait un triomphe il y a quelques années, «Impair et père», de Ray Cooney, l’auteur britannique auquel on doit aussi «Chat et souris». Du boulevard de très haute tenue qui enchaîne les vannes, quiproquos et rebondissements à un rythme effrené (deux nominations aux Molières), donné dans une toute nouvelle production avec Moussa Oudjani à la mise en scène et une distribution complète, forte d’une dizaine de comédiens (20h30, jusqu’au 24 novembre, 12-20€). Et on peut toujours aller voir les étonnants «Diablogues» de Roland Dubillard et ses jeux sur les mots si burlesques que ça frise la poésie, avec Jean Mourière et Frédéric Bouchet (mardi et mercredi, 20h30, 12-20€).

Au Théâtre Victoire aussi, on privilégie les “blockbusters”, avec la reprise de deux grandes comédies qui ont fait les belles heures de la salle la saison dernière : «Couscous aux lardons» de Farid Omri, qui démarre dès ce jeudi (20h, 12-20€), et le déja classique «Clan des divorcées» de Alil Vardar – qui compte déjà 1,5 million de spectateurs depuis 2004 tous théâtres confondus ! – qu’on pourra voir à partir du mardi 6 novembre (21h30 les mardis et mercredis, 20h30 les autres jours, 12-20€).

Autre pièce qu’on ne présente plus, «Le Dîner de cons», qui fait – en pointillé jusqu’à fin décembre – l’ouverture du Trianon, est à nouveau à l’affiche, du 1er au 3 et du 7 au 9 novembre (20h30, 19-24€).

Enfin, la Comédie Gallien, elle, joue plutôt le jeu des humoristes, avec trois “one woman shows” à l’horizon : avant de recevoir à nouveau Ariane Brodier qui avait fait un malheur en «faisant sa mytho» avant l’été, c’est Audrey Vernon qui ouvrira le bal, de mardi à samedi prochain. La Marseillaise que certains connaissent peut-être pour son personnage de “dernière speakerine” sur Canal donnera son «Comment épouser un milliardaire» (20h30, 12,80-20,80€) et même, comme en Avignon cet été, enchaînera à 22h du jeudi au samedi avec sa petite dernière, «Marx et Jenny», une parodie bien sentie sur la vie du grand Karl. •  SLJ