Saison 2016-2017 : Le Pin Galant dégaine le premier |
Jeudi, 02 Juin 2016 06:00 |
C’est parti pour le grand bal des présentations de saison. Première à se dévoiler dans l’agglo, et non des moindres, celle du Pin Galant de Mérignac aux 87 spectacles, dont certains feront déjà piaffer d’impatience.
Et pas seulement les fans de blockbusters et pièces à têtes d’affiches “vues à la télé”. Avec cette saison intégralement composée par Philippe Prost, les propositions sortant des sentiers battus abondent et, l’an prochain, il y en aura vraiment pour tous les goûts. « Pas très fier » de son bilan carbone, le nouveau directeur a écumé les scènes et festivals de France et d’Europe pour dénicher quelques pépites que le Pin Galant pourra se targuer d’être le seul à avoir dans le secteur. Ainsi les grosses productions de cirque et de danses venues parfois de très loin. En cirque, on a même droit à de véritables superstars mondiales à leur sommet : les Québécois Les 7 Doigts de la main avec leur “standard” « Traces » fin novembre, et les Australiens Circa avec « Beyond », performance aux confins de la danse et du burlesque dans un univers de folles rêveries, en janvier. Autre géant des plateaux planétaires, l’Allemand Markus Zink et sa magie trop marrante, à voir en famille début février. Les têtes vont tourner Casting de stars, encore, pour la création collégiale « Répertoire #1 » du Pôle Pik, le centre chorégraphique de Bron, près de Lyon : son directeur Mourad Merzouki s’est adjoint les services d’un quartet de confrères de haut vol – Marion Motin, Kader Attou, Bouba Tchouda et notre Anthony Égéa – pour ce grand melting pot de hip hop contemporain aux 30 danseurs (8 et 9 novembre). Et Kader Attou le Rochelais, on le retrouvera avec l’une de ses plus belles créations, « The Roots », en toute fin de saison. Hip hop encore avec un ovni qui cartonne dans le monde entier, « Titanium », mariage de breakdance et de... flamenco ! Un phénomène signé Rojas y Rodríguez au cœur (17 février) d’une saison très espagnole : se succéderont l’Enclave Español et ses étoiles passées par le Ballet de Madrid pour un florilège de toutes les danses ibères en février, l’Institut del Teatre de Barcelone pour un “best of” de contemporain (Naharin, Cherkaoui, Kylián) puis la formidable bailarín flamenca Mercedes Ruíz en mars. On finira par notre chouchou, la « Théorie des prodiges » du Système Castafiore : danse en suspension, arts numériques et vidéo, musiques anciennes. De la sorcellerie d’aujourd’hui... Des stars en veux-tu en voilà Les humoristes ne seront pas en reste, avec les nouveaux Élie Seimoun, Noëlle Perna, Fellag et Didier Bénureau, la tournée des « Chansonniers » de Jacques Maillot qui tombera à point nommé avant la présidentielle, et le grand comeback de Valérie Lemercier ! Et au rayon “musicals”, on notera le « Miss Carpenter » avec Marianne James, « Irma la douce » avec Lorànt Deutsch et Nicole Croisille, et « Le Petit Monde de Renaud » pour retracer la vie et l’œuvre du chanteur “tatatin”. Un mot enfin de musique, où là aussi on sera tenté de céder au “namedropping” : Lavilliers, Fabian, Charlebois, Guichard, Maurane, Biolay, Thomas Dutronc, Cœur de Pirate, Oxmo Puccino, les Pink Martini au grand complet, Lambert Wilson « chante Montand », le tour de « Djazz » de Gamblin, le tour de chant de François Morel. Plus Katerine et Feu ! Chatterton en partenariat avec le Krakatoa. Le classique (Renaud Capuçon, Béatrice Uria Monzon...), l’opérette et l’opéra ne sont pas oubliés – dans ce dernier domaine, encore une surprise : « Don Quichotte chez la duchesse », un opéra-ballet comique avec... Shirley et Dino ! • Sébastien Le Jeune Pass dès 6 spectacles à partir du 20 juin (étudiants 4 pour 60€) ; vente à l’unité dès le 27 juin. www.lepingalant.com
Photo : Pas mal d’audace la saison prochaine avec le cirque fou de Montréal « Traces », le thriller nonsense moliérisé « Les Faux British », Katerine toujours aussi dingo, ou l’ensorcelante « Théorie des prodiges » © Alexandre Galliez / Émilie Brouchon / Éric Garault / Karl Biscuit |