Vie sauvage : des plages de bonheur avec Henri Caraguel ce mercredi soir |
Mercredi, 08 Juin 2016 06:00 |
Heureux ceux qui pourront profiter de l’intégralité de ce cru 2016 de Vie Sauvage ! Le festival de Bourg-sur-Gironde déroule sur 5 jours autour de sa soirée phare du samedi une pléiade de pépites dans des lieux hors du commun. Premier à s’élancer, dès ce soir, le rayonnant Henri Caraguel, qui défendra son excellent mini-album au parfum hawaïen « My Best Beaches » en version concert en appartement.
moins que vous soyez un fin connaisseur de la scène rock bordelaise, le nom ne vous dira sans doute pas grand chose. Pourtant, Henri Caraguel a énormément roulé sa bosse dans les caves d’ici et bien au-delà. D’abord du temps de son groupe rock Samba Wallace, fondé en 2003, puis au sein du “super-groupe” The ! Best American Band... Du « bien rentre-dedans », comme il dit. Avant de rejoindre son grand ami Kim Gianni (Kim tout court, “expatrié” à Paris désormais) au sein des plus folk Cocktail Bananas, déjà 2 000 (!) dates au compteur. Et puis un jour il a eu la révélation “lapsteel”. Vous savez, cet instrument proche de la guitare qui se joue sur les genoux et qui donne les fameux “diwooooooouuuuu” glissés de la musique hawaïenne. « Je suis tombé par hasard sur le titre “Sleep Walk” de Santo & Johnny, se souvient Henri Caraguel. Deux latinos de Brooklyn qui faisaient tout comme des Hawaïens dans les années 1950, la musique comme les chemises à fleurs. Au début ça m’a fait un peu rire mais je me suis rendu compte que cette musique était émouvante et faisait beaucoup de bien. » « Besoin de légèreté » « Je ne m’y attendais pas, reprend le multi-instrumentiste. C’est un peu de la musique de niche, l’album est tout instrumental et très court. Sa sortie a dû tomber au bon moment, ça éclaire peut-être sur le besoin de légèreté chez les gens en ce moment, une envie de souffler, se relaxer, aller à la plage... J’ai même un couple d’amis qui étaient brouillés et se sont rabibochés sur cet album – c’est comme un Grammy, j’ai déjà ma récompense ! (rires) » En concert, Caraguel décline ses “plages préférées” (« Best Beaches ») avec à ses côtés un autre Cocktail Banana, Hugo Berrouet (aussi batteur de Calc, mais il ne fait pas que taquiner les fûts). « Comme c’est sans paroles, à chaque fois je prends la peine de raconter, de présenter les plages qui donnent les titres aux morceaux. » De Pals sur la Costa Brava à Coney Island via Boca de Uchire au Venezuela, embarquement ce soir... à Bourg-sur-Gironde. • Sébastien Le Jeune
Prix libre, sur inscription via le site du festival. Également en concerts en appart’ ce soir, Naya et Capt. Lovelace. Henri Caraguel sera aussi en showcase à Bordeaux le 30 juin au Nez Insurgé. www.lacassette.org/henri-caraguel/
Photo : « My Best Beaches » ou comment un rockeur bordelais vous emmène dans un voyage à l’hawaïenne. © Fanny Boldini |