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Saison 16-17 de l'Opéra : Marc Minkowski, année un PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 29 Juin 2016 06:00

Pas facile de prendre une direction telle que celle de l’Opéra de Bordeaux après 20 années de Thierry Fouquet. Marc Minkowski a relevé le gant en tentant d’apposer déjà sa patte mais dans une certaine continuité.

 

 

On entend déjà dire de la part de ceux qui ont eu le programme 16-17 entre les mains que, si c’est ça la patte Minkowski, ce n’est pas folichon : nouveau logo nouvelle charte graphique, soit, mais pas une seule photo (à part celle de Minkowski lui-même) et des explications réduites à leur minimum syndical. Voilà qui risque de réduire encore l’attrait de la grande musique et du ballet pour le grand public non-initié...

Pourtant, la saison brille de belles surprises musicales et de spectacles qui s’annoncent hauts en couleur. L’ouverture, par exemple, voulue par le nouveau directeur comme un pont entre les deux salles de l’Opéra : une soirée contée en cinq tableaux entre le Grand-Théâtre et l’Auditorium avec une pause restauration, sans doute allées de Tourny. Avec un thème porteur, « Les Voyages de Don Quichotte » permettant de balayer les grands compositeurs qui se sont penchés sur le héros de Cervantès, dont on fête les 400 ans de la disparition : Ravel, Strauss, de Falla, Massenet.

L’opéra, parent pauvre
Autre temps fort – et autre quadricentenaire en cours, celui de Shakespeare –, la création de « La Tempête » par le Ballet, une chorégraphie de Mauricio Weinrot (dont on peut encore voir « Le Messie » au Grand-Théâtre jusqu’à vendredi) sur fond de “best of” de Philip Glass. Et Charles Jude nous promet aussi une belle 6e édition de 4 Tendances, avec des créations contemporaines de Le Riche, Gallotta et la jeune prodige Xenia Wiest, plus la reprise du magique « Minus 16 » de Naharin. Pour le reste, on s’en tiendra à des reprises de grands classiques, « Coppellia » pour Noël et « Roméo et Juliette » (Shakespeare toujours) au tout début de l’été.

Ce sont les fans d’opéra qui en seront pour leurs frais : oui, Minkowski ouvrira à la baguette de ses Musiciens du Louvre avec « Armide » de Gluck mais en version concert et pour une seule représentation. Pour du costume, on attendra les coproductions à l’affiche, à commencer par, en janvier, « Candide » de Bernstein mis en scène par Francesca Zambello avec la troupe du Glimmerglass américain. En mars, suivra notre ensemble baroque Pygmalion dirigé par Raphaël Pichon pour un « Orfeo » de Luigi Rossi étourdissant de vivacité qui vient de s’adjuger le Grand Prix de la critique catégorie musique la semaine dernière ! Enfin, en mai, on verra « Les Pêcheurs de perles » de Bizet, avec Yoshi Oïda à la mise en scène.

Du “Bolero” à “Don’t Worry Be Happy”
Qu’à cela ne tienne, Minkowski et son chef Paul Daniel ont eu les coudées plus franches pour la partie symphonique : 32 concerts contre 26 la saison dernière. Avec des invités de marque comme les pianistes Nicholas Angelich et Alexandre Tharaud, l’altiste Antoine Tamestit, la soprane Annick Massis ou l’Ensemble Intercontemporain. Côté récitals aussi les grands noms abondent : les pianistes Boris Berezovski et Mikhail Rudy, les violoncellistes Gautier Capuçon, Sonia Wieder-Atherton et Yo-Yo Ma, le Quatuor Talich, le Trio Wanderer...

Et comme Minkowski et Daniel sont tous deux fins amateurs du répertoire français, ils offriront un cycle Ravel en sept concerts, avec notamment la contralto Nathalie Stutzmann, artiste associée de l’Opéra cette année, qui officiera aussi à la baguette, sa nouvelle carrière. Attention, le « Bolero », même bien caché sur une petite ligne du programme, devrait s’arracher fissa (ce sera les 1er et 2 décembre).

Ravel, justement, sera au cœur du programme « Ravel et le jazz » par les frères Belmondo avec notamment Jacky Terrasson. L’une de ces propositions détonantes nichées dans la saison, avec le concert hors-normes « Low / Heroes » où notre Renaud Cojo mêle son idole Bowie et Philip Glass sur fond de vidéo avec Bertrand Belin en récitant ; le retour du génial « Pierre et le loup » de Prokofiev dans la saison jeune public ; un ciné-concert sur le cultissime « Psychose » de De Palma ; un concert de Noël « à Broadway » ; et une bonne poignée d’invités jazz au premier rang desquels Bobby McFerrin, qui nous rappellera qu’il n’a pas seulement écrit et chanté « Don’t Worry Be Happy ».

Un dernier mot sur les abonnements : les “intégraux” (d’une catégorie, lyrique, symphonique, baroque, ballet, etc.) sont déjà ouverts ; et, à partir du mardi 5 juillet, les “libres” deviennent complètement libres et s’ouvrent à partir de 5 concerts et spectacles seulement ! •

Sébastien Le Jeune

 

www.opera-bordeaux.com

Photo : Peu d’opéra mais du bon, dont « Candide » de Bernstein, et « Orfeo » par Pygmalion, récemment primé, et  ; du ballet moderne avec « La Tempête » de l’Argentin Weinrot ; Bobby McFerrin, tête d’affiche jazz © Karli Cadel / Opéra national de Lorraine / David Herrero / Carol Friedman

 

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