Une (petite) sélection, subjective forcément, des accrochages incontournables à voir d’ici à la rentrée.

 “A la limite du hors jeu”, Musée d'Aquitaine 

Clin d’œil à l’Euro avec cette surprenante expo dont la valeur tient autant dans les œuvres venues de loin exposées que dans les propositions originales et décalées imaginées par le Musée d’Aquitaine avec la Fondation Raffy et même les Ultramarines, le club de supporters des Girondins. Jusqu’au 30 octobre, 3,50-6,50€. Au même tarif, on pourra voir en plus l’autre temporaire, “L’Or des Akan”, peuple africain au système d’échange unique. 

“Fantastique”, galerie des beaux-arts

L’essor du fantastique remonte au XIXe siècle : c’est là que s’est forgée la base de l’iconographie encore en cours aujourd’hui (fantômes, squelettes, diables...). Surtout au travers de l’estampe, médium “noir” par excellence, on le voit bien grâce à cette expo conçue par la Bibliothèque nationale de France, avec de belles pièces de Goya, Gustave Doré, Gauguin mais aussi Dürer et Rembrandt. Jusqu’au 26 septembre, 3,50-6,50€.

“Why Not Judy Chicago ?” au CAPC

Oui, pourquoi pas Judy Chicago ? Pourquoi une artiste aussi emblématique de l’art féministe a-t-elle dû attendre autant pour cette première grande expo rétrospective ? Une œuvre dense et riche de sens (lire son interview dans notre édition du 10 mars), à voir jusqu’au 4 septembre, 3,50-6,50€. Là aussi, quitte à payer, autant profiter aussi des autres expos, dont la touffue “Constellation.s” sur l’habitat de demain proposée par Arc en Rêve. capc-bordeaux.fr et arcenreve.com

Grand écart chez Magrez

Ce n’est pas une mais deux expos d’été qu’on peut voir jusqu’au 27 septembre au château Labottière. D’un côté, des maîtres du graffiti des années 1970-1990 avec notamment Zlotykamien, T-Kid, Blade, Crash, Toxic, JonOne ou Lady Pink... De l’autre, une rétro des 250 ans de la célèbre cristallerie Baccarat avec de nombreuses pièces historiques. Du vendredi au mardi, 6-8€ (gratuit le 1^er dimanche du mois). www.institut-bernard-magrez.com

“Ellis”, à la base sous-marine

Ce n’est à première vue qu’un petit film qui n’a l’air de rien : 15 minutes à roder dans les murs de l’ancien hôpital d’Ellis Island, à New York là où transitaient tous les migrants aspirant au “Rêve américain”. Mais avec ses collages, le fameux street artist JR lui a donné un supplément d’âme et un message vibrant, avec un amoureux de la Grosse Pomme de choix au casting, Robert de Niro. Jusqu’au 18 septembre, gratuit.

“Transfert #6”, dans l’ancien Virgin

Après le commissariat Castéja l’an dernier, le crew Transfert et ses invités sont restés à Gambetta pour s’attaquer à l’ex-temple de la consommation culturelle avant sa reconversion en hôtel de luxe. De l’art urbain in situ par 30 artistes, avec en prime une expo d’œuvres d’ateliers (toiles...), des ateliers (sur inscription) et des afterworks à la pelle jusqu’au 25 septembre. Du mercredi au dimanche, 14h-19h, entrée libre. www.expotransfert.fr

Nouveau : “Momies”, à Cap Sciences

De la plus fameuse, celle de Toutânkhamon au célèbre masque funéraire, jusqu’à la plus commune (on en a même trouvé dans la crypte de la basilique Saint-Michel), les momies en disent long sur notre passé. Comptez deux bonnes heures pour explorer cette expo créée à partir d’éléments empruntés au Parc des Sciences de Grenade. Ouverture samedi, conférence en prime (16h). Jusqu’en mars 17, dès 5 ans, 5-8€. www.cap-sciences.net

Nouveau : “What a Wonderful World”

Lancé pendant le Mérignac Photographic Festival, le Concours européen de la photo, piloté par l’asso Act’Image avec la Maison européenne de la photo dans le jury, affiche ses 17 lauréats sur le thème “Mutations urbaines” dès samedi et jusqu’au 21 août sur les grilles du Jardin public bordelais et à la Vieille Église Saint-Vincent de Mérignac, où le vernissage aura lieu vendredi 19h – rencontre avec le grand vainqueur belge (photo) mardi. Gratuit. 

Sébastien Le jeune

Crédits photos : © Q. Salinier / Sud Ouest / BNF / Donald Woodman / P. Guillen / L. Parrault / JR / SLJ / Parque de las Ciencias / brecht de vleeschauwer