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Le musée des Beaux Arts réhabilite l'école oubliée PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 09 Novembre 2012 10:37

Une fois n’est pas coutume, le musée des Beaux-Arts consacre une exposition entière à de l’abstraction “pure et dure”. Et réhabilite les artistes de la Nouvelle École de Paris, qu’on redécouvre seulement depuis peu.
En tout, une cinquantaine d’oeuvres de grand format sont réunies sur les trois niveaux de la galerie, donnant la pleine dimension des courants de l’abstraction qui ont irrigué la France de l’Après-guerre. Avec pour point central les quartiers Montparnasse et Saint-Germain-des-Prés, qui donnent leur nom à cet accrochage. «Les échanges avec les États-Unis étaient constants à l’époque, et la Nouvelle École de Paris a été nourrie par l’École américaine au point d’avoir été éclipsée par elle, souligne Dominique Beaufrère, du Musée des Beaux-Arts. Ce n’est que depuis 2005 environ que l’on commence à la redécouvrir pleinement.»
Au détour des salles, on voit peu à peu comment les artistes d’alors vont se détacher de la forme, de sa représentation pour la réduire à l’état de signes encore présents dans la non-figuration. Derrière leur chef de file Roger Bissière, l’enfant du pays (né dans le Lot-et-Garonne, il étudie aux Beaux-Arts de Bordeaux avant de monter à Paris), les grilles du cubisme éclatent, la couleur prend le pouvoir comme en témoignent les deux sublimes tapisseries exposées de Jean Le Moal et Alfred Manessier ou les fragiles camaïeux de couleurs transparentes de Geer Van Veldt.
Petit à petit, eux et d’autres vont se diriger vers une abstraction dite “lyrique”. Sensible, chaude, où l’on sent que l’artiste bataille avec sa surface, engageant tout son corps dans la création – ce qui n’est pas sans rappeler la démarche d’un Pollock outre-Atlantique. Les références à la nature abondent dans l’oeuvre d’un Le Moal ou d’un Olivier Debré ; à la musique pour le Suisse Gérard Schneider ; au mysticisme dans le cas de Manessier ou des noirs intenses d’un André Marfaing en quête d’absolu. La «vie invisible» chère à Kandinsky est là, au coeur de cette exposition aussi édifiante que réussie. •          Sébastien Le Jeune

À la Galerie des Beaux-Arts, jusqu’au 10 février, tous les jours de 11h à 18h sauf mardis et fériés, 2,50-5€. Visites commentées les mercredis et samedis à 16h (+3€).

 

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