L'Ensemble Sagittarius tire sa révérence |
Mercredi, 14 Septembre 2016 06:00 |
Toutes les bonnes choses ont une fin. Un vieil adage qui se vérifie une fois de plus avec la fin programmée de l’ensemble baroque Sagittarius fondé il y a 30 ans par Michel Laplénie... qui ne partira pas sans décocher quelques ultimes flèches.
Pour la petite histoire, ce n’est pas en lien quelconque avec l’astrologie ou l’astronomie que l’ensemble a été baptisé. C’est tout simplement parce que Schütze, compositeur chéri entre tous par Michel Laplénie – « mon guide spirituel et musical » –, signifie “Sagittaire” en allemand. Celui qu’on considère comme le père de la musique allemande avant Jean-Sébastien Bach, objet du premier enregistrement de la formation, sera d’ailleurs au centre des célébrations de ces 30 ans annonciatrice de la dissolution de Sagittarius fin décembre, à l’issue du dernier concert à l’Auditorium. Sortie d’un livre rétrospectif et d’un nouveau CD, rencontres et concerts à foison : la fin d’année va être chargée. Toute une vie pour le baroque Pour ça, on renverra au livre qu’il a cosigné avec notre confrère de « Sud Ouest » Julien Rousset, « Un Enfant du baroque », publié aux éditions Le Festin. Un livre que le directeur musical vient présenter ce soir à la Machine à Musique (18h30, entrée libre) – l’occasion de se procurer aussi en avant-première le dernier disque consacré à Schütze, donc, centré sur son « Histoire de la Nativité ». De quoi donner un avant-goût du tout dernier concert, qui sera donné le 22 décembre à l’Auditorium (20h, 8-30€) autour du même programme. À noter, ce dernier concert sera enregistré par France Musique pour une diffusion ultérieure. Transmission Pour l’entendre dans des registres assez différents, les “groupies” pourront aussi suivre l’ensemble en novembre jusqu’à La Teste-de-Buch (Bach) ou dans les Landes (Purcell), ou suivre chacune des conférences de Michel Laplénie – la première, « Schütze et l’Italie », se fera à l’Académie nationale des sciences, arts et belles lettres de Bordeaux le 29 septembre (16h, entrée libre). Plus proche de nous, on pourra assister à un concert de la Schola Sagittariana le 29 octobre en l’église Saint-Bruno de Bordeaux. Car si Sagittarius tire sa révérence, le chef de chœur n’en a pas fini avec la musique. Déjà les projets de l’après se multiplient mais, surtout, il entend se consacrer à la transmission et à cette école qu’il a fondée en 2011. « C’est avec elle que l’âme de Sagittarius va perdurer. » •
Sébastien Le Jeune Photo : Michel Laplénie (à g. et en Une) a défendu les musiques anciennes pendant 30 ans avec Sagittarius © Gaëlle Hamalian-Testud |