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L'Ensemble Sagittarius tire sa révérence PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 14 Septembre 2016 06:00

Toutes les bonnes choses ont une fin. Un vieil adage qui se vérifie une fois de plus avec la fin programmée de l’ensemble baroque Sagittarius fondé il y a 30 ans par Michel Laplénie... qui ne partira pas sans décocher quelques ultimes flèches.

 

 

Pour la petite histoire, ce n’est pas en lien quelconque avec l’astrologie ou l’astronomie que l’ensemble a été baptisé. C’est tout simplement parce que Schütze, compositeur chéri entre tous par Michel Laplénie – « mon guide spirituel et musical » –, signifie “Sagittaire” en allemand. Celui qu’on considère comme le père de la musique allemande avant Jean-Sébastien Bach, objet du premier enregistrement de la formation, sera d’ailleurs au centre des célébrations de ces 30 ans annonciatrice de la dissolution de Sagittarius fin décembre, à l’issue du dernier concert à l’Auditorium. Sortie d’un livre rétrospectif et d’un nouveau CD, rencontres et concerts à foison : la fin d’année va être chargée.

Toute une vie pour le baroque
On ne reviendra pas ici sur le cursus étincelant du fondateur de l’ensemble vocal : formé au violon et au chant, passé sous l’aile de William Christie, membre dès le début de fleurons de la musique ancienne (les Arts florissants, l’Ensemble Clément Janequin), il crée Sagittarius en 1986 qu’il installe en résidence à la Citadelle de Blaye en 2000 – une collaboration qui perdure encore. En 30 ans, Sagittarius a marqué les esprits par ses concerts dans le monde entier et laisse derrière lui pas moins de 32 enregistrements salués par la critique.

Pour ça, on renverra au livre qu’il a cosigné avec notre confrère de « Sud Ouest » Julien Rousset, « Un Enfant du baroque », publié aux éditions Le Festin. Un livre que le directeur musical vient présenter ce soir à la Machine à Musique (18h30, entrée libre) – l’occasion de se procurer aussi en avant-première le dernier disque consacré à Schütze, donc, centré sur son « Histoire de la Nativité ». De quoi donner un avant-goût du tout dernier concert, qui sera donné le 22 décembre à l’Auditorium (20h, 8-30€) autour du même programme. À noter, ce dernier concert sera enregistré par France Musique pour une diffusion ultérieure.

Transmission
En attendant, plusieurs autres occasions nous sont données de déguster d’ultimes rasades de Sagittarius : ce 25 septembre en l’église Saint-Paul de Bordeaux, avec un programme mêlant Schütze et Monteverdi (20h30, 15-23€, gratuit -16 ans) et le 6 novembre au Pin Galant de Mérignac avec un « Judas Maccabée » de Haendel (20h30, 10-38€) en bonne compagnie – les ensembles Arpège, Orfeo et Zaïs, autant d’amateurs éclairés que Michel Laplénie a soutenu tout au long de sa carrière.

Pour l’entendre dans des registres assez différents, les “groupies” pourront aussi suivre l’ensemble en novembre jusqu’à La Teste-de-Buch (Bach) ou dans les Landes (Purcell), ou suivre chacune des conférences de Michel Laplénie – la première, « Schütze et l’Italie », se fera à l’Académie nationale des sciences, arts et belles lettres de Bordeaux le 29 septembre (16h, entrée libre).

Plus proche de nous, on pourra assister à un concert de la Schola Sagittariana le 29 octobre en l’église Saint-Bruno de Bordeaux. Car si Sagittarius tire sa révérence, le chef de chœur n’en a pas fini avec la musique. Déjà les projets de l’après se multiplient mais, surtout, il entend se consacrer à la transmission et à cette école qu’il a fondée en 2011. « C’est avec elle que l’âme de Sagittarius va perdurer. » •

 

Sébastien Le Jeune

www.sagittarius.fr 

Photo : Michel Laplénie (à g. et en Une) a défendu les musiques anciennes pendant 30 ans avec Sagittarius © Gaëlle Hamalian-Testud

 

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