Télécharger Bordeaux7

L'édition PDF est mise en ligne tous les matins à partir de 7 heures. Cliquez sur l'image pour télécharger l'édition du jour.

Newsletter

Retrouvez-nous sur :

Facebook
Twitter
Flux RSS

Festival Écho à Venir : Destination Détroit dès ce jeudi soir PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 22 Septembre 2016 05:00

UR. Underground Resistance. Ces deux seuls mots, un seul live de ces légendes de la techno suffisent à faire de la 5e édition d’Écho à Venir l’un des temps les plus forts de cette rentrée. Dès ce jeudi soir et jusqu’à samedi, on file donc à Détroit, USA, entre electro, film et arts numériques. On en parle avec la fondatrice de la puissance invitante, Marie Laverda d’OrganPhantom.

 

Pourquoi cette thématique Détroit ? L’opportunité d’avoir Underground Resistance ?
Pas seulement, même si ça a primé. En fait, ça faisait trois ans qu’on y pensait, parce que c’est la ville des précurseurs de la techno, mais aussi un haut-lieu du hip hop (J Dilla, Eminem…). Il y avait aussi une question de visibilité : la ville elle-même est revenue sur le devant de la scène après s’être mise en faillite en 2013. Depuis, elle se relève, sort de la crise et ça se voit, ça s’en ressent dans la création.

Le hasard fait bien les choses puisque, pendant ce temps, Arc en Rêve montait sa grande expo « Constellation.s ». On est sans cesse en recherche de nouveaux lieux mais, jouer dans le CAPC, c’est très difficile, la programmation est calée largement un an à l’avance. Par l’intermédiaire de Patrick Duval, du Rocher de Palmer, on a rencontré l’architecte Christophe Hutin qui y expose notamment un de ses projets à Détroit. Or, lui aussi avait en projet de faire venir Underground Resistance pour l’expo mais il n’y arrivait pas ! Nous oui – mais ça faisait des années qu’on était sur le coup. Un heureux hasard, encore. On a ainsi obtenu de pouvoir monter la soirée de vendredi sur le parvis latéral du CAPC. Du semi-plein air, mais limité à 800 personnes – autant vous dire qu’on est déjà quasi au bout des préventes ! [12-14€, ndlr]

On se doute, avec les deux figures de proue du collectif, Mad Mike et Mark Flash, qui font le déplacement. Vous avez pu voir leur show « Depth Charge » ? C’est pure techno de Détroit ou plus large ?
Pas du tout ! Dans UR, il y a “underground”, un secret qu’ils cultivent à fond. Ils n’ont joué ce live qu’une fois en France, pour les 20 ans de « Trax », et ils ont fait retirer toutes les vidéos en ligne, comme partout ailleurs dans le monde. Pour la comm’, ils ont refusé de donner des photos en disant que le logo “UR” suffisait. En fait, c’est un peu de l’inédit à chaque fois qu’ils se retrouvent tous les deux. Tout ce que je peux dire, c’est que c’est du vrai live, vu leur fiche technique costaud (consoles, batterie électronique…) – on a même dû faire appel à des prestataires parisiens pour trouver tout le matériel !

Ce sera donc la surprise. Tout comme Shigeto, l’autre tête d’affiche de demain, de Détroit lui aussi. Même si vous l’avez vu lors de notre première édition “bass music”, il change sans arrêt : il vient du jazz, il touche à l’electro et au hip hop, il ne fait jamais un set semblable à un autre. Même chose pour Charles Trees, un copain d’enfance de Shigeto, qu’il ne manque jamais de mettre en avant. C’est quelque chose de très fort à Détroit, ça, cet esprit de communauté, cette envie de défendre sa ville – comme le fait UR.

Un mot sur le volet visuel, le film, le mapping ?
Ce soir, à l’Utopia [20h, 4-6,50€], on projette « City of Dreams », un beau film sur Détroit. On aurait pu choisir « Detropia » aux images léchées et primé partout, mais on a préféré celui de Steve Faigenbaum, qui revient dans la ville sinistrée 25 ans après l’avoir quittée, pour son regard plus intime. Parce qu’à Détroit, les luttes intercommunautaires entre blacks et blancs sont vives et, là, c’est très intéressant, la distance, le recul que peut avoir un Juif par rapport à ça.

Et à nouveau cette année nous aurons du mapping vidéo, cette fois sous un dôme qu’on a monté à la fac, à la Victoire. Un film de 7 minutes sur Détroit avec des morceaux de Charles Trees en fond, signé par le collectif YMCA (Young Multimedia Creators of Angoulême). Ils sont à fond : c’est la première fois qu’ils font du 360°. Toute la soirée, on aura des DJ sets – ce soir avec le Bassday Crew, coorganisateur du festival, et samedi avec La Canopée et L’Orangeade (20h-1h30, gratuit). •

Recueilli par Sébastien Le Jeune

www.echoavenir.fr

Photo : Émeutes interraciales, crise industrielle, désertification, faillite... Malgré tout, Détroit est toujours resté un terreau créatif fertile. Ce soir, le film « City of Dreams » retrace son histoire © Blaq Out

 

La Une du jour

Newsletter

Copyright © 2024 CNEWS Matin Bordeaux7. Tous droits réservés.