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Malik Bentalha, le chouchou de Jamel ? PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 04 Décembre 2012 08:00

Ce soir, le Théâtre Barrière accueille l’un des comiques les plus en vue en ce moment : Malik Bentalha, qui vole de ses propres ailes après avoir été sous celle de Jamel Debbouze.
 Interview


On vous considère partout comme une étoile montante du stand up. Mais c’est quoi exactement, la différence entre one-man-show et stand up?

Disons que le stand up, c’est un spectacle où tu enchaînes plus d’une heure sans interruption, sans coupure entre les sketches, et où tu t’adresses directement au public, sans artifice ni déguisement. Mais bon, même si, parce que ça sonne nouveau, ça plaît, ça existe depuis toujours : Desproges et Bedos, notamment, faisaient déjà ça…



Comment quelqu’un qui a grandi à Laudun-l’Ardoise, près d’Avignon, arrive en quelques années seulement à faire la première partie de Jamel Debbouze (et être son chouchou, à ce qu’on dit)?

Oh c’est tout bête, on s’est connus aux putes à Strasbourg-Saint-Denis! (rires) Non, plus sérieusement, “chouchou” je sais pas – en tout cas, j’ai eu de la chance, c’est sûr. C’est vrai, c’était pas gagné de démarrer à Laudun – à moins de vouloir réussir dans la vigne et les tracteurs. Mais comme toujours, il y a de bonnes rencontres. Ma prof d’espagnol au lycée, pour commencer, qui a convaincu mes parents de m’envoyer au Cours Florent, à Paris. J’entends encore mon père s’exclamer «Ah bon!? Mon fils est drôle?» (rires) – parce que j’étais plutôt réservé en famille. Et à Paris, j’ai fait mes premières planches jusqu’à un soir où je suis monté sur une scène ouverte du Jamel Comedy Club – une chance, Jamel était dans la salle ce soir-là!



«Malik Bentalha se la raconte», c’est votre premier spectacle. Ça raconte quoi, justement?

Ce titre, quelqu’un l’a récemment comparé au «J’me voyais déjà» d’Aznavour. C’est un peu ça… Un premier spectacle, c’est important pour se présenter au public, alors je parle pas mal de moi : mes origines, mon parcours scolaire, mon arrivée à Paris avec les yeux qui brillent… Mais aussi d’autres sujets avec lesquels je me sens à l’aise, comme la télé par exemple. Je pense que, petit à petit, avec les spectacles suivants, j’aborderai d’autres thèmes, mais il y a déjà beaucoup à faire avec celui-là. D’abord parce qu’il évolue, il se peaufine en permanence… Ensuite parce qu’il en est, disons, à 35% de son exploitation : j’ai pas encore fait beaucoup de directs à la télé, ni de DVD, ni l’Olympia, ni le Stade Chaban-Delmas – ce sera pour bientôt si Triaud veut bien me lâcher les clés! (rires)



Vous êtes plutôt écriture ou plutôt scène? Plutôt réflexion ou plutôt action?

Action ! Euh... action-vérité! Action et vérité! (rires) Non c’est intéressant comme question parce que, ce que je préfère, c’est l’action, la scène, j’ai toujours cette espèce de trac positif avant de rentrer en scène. Mais si on s’en reparlait le lendemain d’un bide avec un nouveau sketch, je répondrais “écriture”. J’admire les gens qui arrivent à écrire quatre ou cinq spectacles de même qualité. Déjà un sketch, on se rend pas compte mais ça demande beaucoup de temps, de travail avant de passer à l’action. Et puis on oublie souvent qu’il faut une trame très solide, bien écrite, avant de vouloir essayer d’improviser… •

Recueilli par Sébastien Le Jeune 


Photo : Malik Bentalha, 23 ans seulement et déjà plein de bonnes raisons de «se la raconter». © La Patronne

 

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