| Théâtre : les scènes jouent la comédie |
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| Mercredi, 09 Janvier 2013 11:27 |
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Honneur aux dames – et quelle dame ! Après avoir épaté tout son monde sur les planches parisiennes dans son coup d’essai «Panique au ministère», Amanda Lear sera au Pin Galant de Mérignac la semaine prochaine dans «Lady Oscar». Un rôle qui lui va comme un gant, et pour cause : la pièce, une adaptation de l’énorme «Oscar» créé par Claude Magnier en 1958, a été retravaillée en version “lady” par Guillaume Mélanie qui n’avait personne d’autre en tête que la Reine Lear pour l’incarner. La voilà donc qui joue une papesse de la mode parisienne au caractère bien trempé – façon «Le Diable s’habille en Prada» – bien partie pour passer un sale week-end : sa fille vient de se faire demander en mariage par... son comptable ! Il reste des places pour les deux soirs, mercredi 16 et jeudi 17 (05 56 97 82 82).
Des grands noms, toujours Parmi les auteurs et pièces à succès qu’on pourra voir ce mois-ci, les Salinières (05 56 48 86 86) tiennent le haut du pavé avec les deux dernières du jubilatoire «Si c’était à refaire» de Laurent Ruquier (les 17 et 18), les fameuses «Brèves de comptoir» de Jean-Marie Gourio porté à la scène par Jean-Michel Ribes (à partir du 15), et l’excellent texte de Georges Courteline «Boubouroche» (dès demain). Autre comédie portée en son temps par un duo connu, «Les Chaussettes, opus 124» de Daniel Colas, qui sera monté à la fin du mois aux Beaux-Arts (05 56 20 13 20) : Michel Galabru et Gérard Desarthe s’y donnaient la réplique – et bien des piques – dans cette répétition de concert de deux vieux acteurs sur le retour qui finira en crépage de chignon homérique.Au même numéro, on pourra réserver pour les Chartrons qui donnera la douce-amère «Un air de famille» d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, souvent considérée comme meilleure que le film. Un petit mot pour finir sur le «J’attendrai» de la Cie Mine de rien, au Glob Théâtre (05 56 69 06 66) qui délaissera un tantinet le cirque de rue pour montrer qu’on peut faire rire sur ce naufrage qu’est la vieillesse. Une réussite. • Sébastien Le Jeune Les nouveautés Toujours à l'affiche Photo : Ce mois-ci, les stars du boulevard sont nombreuses au rendez-vous : Amanda Lear au Pin Galant, Alexandre Brasseur et Delphine Depardieu (en haut à gauche) à l’Ermitage-Compostelle du Bouscat, Patrick Préjean et Natacha Amal au Trianon. Même sans star, janvier réserve de belles comédies tel le «Boubouroche» de Courteline, le «cocu le plus célèbre du monde», aux Salinières. © Charlotte Spillmaecker / Bernard Richebé / Sylviane Leforestier / DR |
Grandes têtes d’affiche, auteurs de renom et petites nouveautés
délirantes : pour bien démarrer l’année, toutes les scènes de l’agglo
se mettent en quatre pour que vous finissiez le mois de janvier plié en
deux.
Du grand nom encore pour «De filles en aiguilles», vendredi 18 à l’Ermitage-Compostelle du Bouscat (05 57 22 24 50 ou 05 57 22 26 66), une adaptation d’une petite pièce de l’auteur et acteur britannique Robin Hawdon, qui met aux prises Alexandre Brasseur (le fils de Claude) et Delphine Depardieu (la nièce de Gérard). Une jeune génération qui prend ses marques à la scène dans ce boulevard riche en quiproquos sur fond de gros sous dans le Paris de la nuit. Depardieu, piquante à souhait, tire son épingle... heu... son aiguille du jeu.
Déjà plus rodée aux feux des projecteurs – dans les classiques mais aussi avec Amanda Lear dans «Panique au ministère» –, Natacha Amal, elle, a la chance d’avoir à ses côtés un grand du théâtre de boulevard dans «L’Amiral», de Bernard Granger. L’ex-héroïne de «Femmes de loi» sur TF1 aura en effet à ses côtés au Trianon (05 56 20 13 20) Patrick Préjean dans le rôle-titre : l’odyssée virtuelle et burlesque d’un homme au soir de sa vie, un “vieux fou” qui embarque avec lui son infirmière et son facteur – Olivier Rodier – dans les méandres de ses souvenirs de jeunesse. Savoureux et plein de tendresse.
Ce dernier, plutôt qu’une comédie, est souvent qualifié de «drame qui fait rire», tant la bêtise humaine et l’amour bafoué sont au coeur de ces mésaventures du «cocu le plus connu du monde». Mais on rit, beaucoup, dans cette adaptation de Philippe Uchan, qui avait mis Lorànt Deutsch en tête d’affiche lors de sa création en 2010.