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Premiers coups de baguette, ce soir à l'Auditorium PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 24 Janvier 2013 08:00

Enfin, l’ONBA entre dans ses nouveaux murs, dans l’Auditorium enfin livré après des années de travaux. Pour marquer l’événement qu’il n’est pas seul à qualifier d’«historique», c’est au chef autrichien Hans Graf que revient l’honneur de donner le premier concert dans le nouveau lieu.


Bien que né à Linz, l’homme a le flegme tout britannique. Que ce soit sur la scène, où il fait preuve de patience et de pédagogie pour mener tout son monde, ou dans les couloirs de son hôtel. Seul petit signe d’agacement, la “musique d’ascenseur” qui y résonne. «Vous reconnaissez ? C’est Mozart. “La Marche turque” en version jazz. Sous prétexte de vouloir populariser le classique, on ne lui rend pas service. Au jazz non plus d’ailleurs.»


Loin de lui l’idée que la “grande musique” doit être réservée à une élite. Bien au contraire. Pour concocter son programme, l’ancien chef de l’ONBA, désormais attaché au Houston Symphonic aux États-Unis, est allé piocher dans ce qu’il considère, justement, pouvoir plaire au public le plus large. «J’ai choisi de la musique française: elle est toujours pleine de charme et d’élégance et l’événement s’y prête. Dutilleux bien sûr – le nom de la grande salle lui rend hommage. Debussy, avec ses “Jeux”, certainement l’une des partitions les plus exquises du répertoire, qui n’est pourtant que rarement jouée. Et “Daphnis et Chloé” de Ravel, avec le choeur, une musique très grande, très forte par moments, couvrant tout un spectre de couleurs. L’instrument idéal pour envahir tout l’Auditorium. Et une vraie musique de jour de fête...»



Bon alors, et l’Auditorium?

Lui qui avait bien connu autant le Palais des Sports (où il fallait jouer tout “forte”) et le Grand-Théâtre, ne cache pas son plaisir d’ouvrir le bal – même si ce n’était pas prévu, mais comme le concert inaugural du 17 janvier a été annulé... «C’est une coïncidence, inattendue mais bienvenue. Je suis très heureux de faire les premiers pas sur cette neige fraîche.» Et d’anticiper «une grande émotion». «L’Orchestre y est rentré avec une grande curiosité, car il avait peu d’informations sur la salle. Mais en à peine une journée, déjà il était très content. L’acoustique est bonne et claire, l’ambiance est accueillante, pas lourde, très aérée. Bien sûr, il va falloir un tout petit peu de temps pour s’y adapter.» Le temps était court pour son propre programme – trois jours seulement – mais «avec du travail, ça va toujours».


Le retard cumulé, il le comprend bien : «C’est tellement compliqué, une salle comme celle-là. Quand vous entrez dans une maison, il vous faut un an pour avoir tout ajusté. Là, c’est pareil, en mille fois plus important». Pour lui, l’essentiel est dans le «fort potentiel». Et il reste dans la métaphore domestique: «Quand vous avez une Ferrari comme l’ONBA, il lui faut aussi une belle demeure. Laissez-lui un peu de temps et il devrait trouver une sonorité extraordinaire, parce que la sienne propre.» • 


Sébastien Le Jeune


Complet ce soir et demain.
Toute la programmation de l’Auditorium est sur son portail dédié : www.opera-bordeaux.com/l-auditorium-de-bordeaux.html


Tout prêt... ou presque

La comm’ de l’Opéra l’assure, «les promesses de programmation seront tenues». Toutes... sauf une. En effet, la semaine prochaine, un concert exceptionnel à destination du jeune public, «Aventures électroacoustiques», devait réunir sur la scène Kwamé Ryan et l’Experimental Studio, une célèbre formation de musique contemporaine.

Mais ce programme, «très sophistiqué techniquement, nécessite une installation pointue pour la diffusion du son, le câblage des ordinateurs, que l’Opéra ne maîtrise pas à cette date». Et, hélas, sans report possible: avec la programmation d’ouverture très chargée d’ici à la fin de la saison de l’Auditorium, impossible de caler une autre date.

Les spectateurs déjà munis de billets peuvent se faire rembourser en les renvoyant accompagnés d’un RIB à Opéra national de Bordeaux - Service Location - BP 90095 - 33 025 Bordeaux Cedex.

Photo : Derrière son pupitre, Hans Graf doit souvent mettre la pédale douce, car il faut un certain temps à chaque musicien et à l’ensemble de l’orchestre pour s’adapter à l’acoustique de leur nouvelle salle. © Sébastien Le Jeune

 

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