Mélimélo, dix jours à filer la marionnette |
![]() |
![]() |
![]() |
Jeudi, 31 Janvier 2013 13:00 |
Petites jauges et programmation qui fait rêver : deux bonnes raisons de parler déjà du festival Méli-Mélo, qui démarrera lundi à Canéjan, Cestas et environs. Au menu, des marionnettes pour tous mais aussi du théâtre d’ombres, d’objets, du ciné... Une nouvelle fois, le programme de Méli-Mélo, festival de marionnettes «et de formes animées» (entendre par là théâtre d’objets, théâtre d’ombres...), s’annonce alléchant. On avait pris l’habitude d’y voir bon nombre de spectacles qu’on voit très peu tourner par ici – de la petite pépite du fin fond de l’Hexagone à la crème des compagnies venues d’au-delà des frontières. Mais, plus que par le passé, cette 13e édition est indiscutablement placée sous le signe de l’international: on y trouve des artistes venus de chez nos voisins belges et espagnols, mais aussi de République Tchèque ou du Québec. «Il ne s’agit pas vraiment d’une volonté délibérée, puisque je fonctionne surtout au coup de coeur, mais le hasard a fait qu’il y a plus de compagnies étrangères, reconnaît Sophie Casteignau, la programmatrice du festival. J’essaie surtout de faire en sorte de retenir des artistes ayant des univers et singuliers, sans oublier de donner de la visibilité à des compagnies locales» – ainsi, cette année, les Landais du Collectif AIAA avec leur joli ciné-spectacle «Allumette». Autre volonté sensible, celle de montrer que l’art de la marionnette a beaucoup évolué – avec la création d’écoles comme celle de Charleville-Mézières, la ville de la grande biennale mondiale du genre – et qu’il ne s’adresse plus seulement aux plus jeunes. «D’abord, les marionnettes à gaine, en castelet, comme Guignol ont quasiment disparu. Maintenant, les formes sont très différentes et on manipule le plus souvent à vue. Et puis, des compagnies comme la Cie Karyatides réservent beaucoup de leurs créations aux adultes et adolescents, comme leur “Madame Bovary” à base de poupées et de cartons découpés.» Tout le monde devrait donc trouver son compte parmi les 11 spectacles et 41 représentations proposées... sur neuf communes cette fois-ci. Le festival grandit et a séduit l’essentiel du Pays des Graves et Landes de Cernès. À la faveur d’une renommée croissante et d’un avantage de taille : la jauge. Pour bien être vus, ces spectacles dépassent rarement les 100 spectateurs (pensez à réserver tôt) mais «ainsi, il est facile de changer une salle des fêtes en petit théâtre de marionnettes». Pas de problème de jauge, en revanche, pour les deux belles expos ni pour la matinée de spectacles gratuits dimanche 9 sur le marché de Cestas, toujours très attendue ! • Sébastien Le Jeune Du lundi 4 au mercredi 13 février. Renseignements et billetterie au 05 56 89 38 93. Au programme Pour les moyens (dès 5-7 ans) Pour les grands (dès 10-12 ans) Expositions (du 4 au 14, gratuit) Photo : Le festival commence fort avec, lundi et mardi, le Théâtre de la Pire Espèce et son «Roland, la vérité du vainqueur», ou notre «Chanson de Roland» revue et corrigée par des Québécois. Conçu pour les 10 ans et (beaucoup) plus, un bel exemple que les marionnettes ne sont pas que pour les enfants. © Yanick MacDonald |