Olivia Ruiz, la femme qui pimente son chocolat |
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Vendredi, 01 Février 2013 08:10 |
C’est qu’entre le précédent et celui-ci, la rupture avec Mathias Malzieu, le chanteur de Dionysos avec qui elle avait écrit «Miss Météores» est passée par là. «J’ai vraiment eu besoin de me retrouver seule face à moi-même, face à la feuille blanche, admet-elle. Mais je n’ai pas fait un disque autour de mon petit nombril, juste pour me soigner – ça reste avant tout de la musique pour divertir les gens. Même s’il est vrai que j’y aborde des thématiques que j’avais envie de creuser, je me suis aussi rendu compte que, sans le vouloir, c’était devenu ma touche, de chanter des textes assez sombres sur de la musique gaie. Un peu à la manière des Rita Mitsouko...» Après quelques semaines de retraite à Cuba («je n’y ai fait que danser, prendre des cours de percus et de salsa !» sourit-elle), elle a réuni tous ses «petits motifs de composition» bricolés à l’aide d’un iPad et de petits claviers. Côté inspiration, rien de bien défini pour cette «boulimique de musique» – et le résultat s’en ressent, très varié, allant de la ballade de road-movie hispanisant aux chansons plus rythmées relevées de guitares saturées. Autant d’«instantanés de [ses] émotions, de [sa] petite musique intérieure». Direction Los Angeles, où elle a travaillé chez le producteur et multi-instrumentiste Tony Berg dans sa caverne d’Ali Baba. «Ça n’avait rien d’un home studio : il y avait des tas et des tas d’instruments, beaucoup de familier et certains que j’avais toujours rêvé de toucher.» L’idéal pour la versatile Olivia, bien servie par une production solide, sensible. Et, parfois, audacieuse comme avec «Mon p’tit chat», une valse triturée façon drum’n’bass – et rendue plus chaloupée-“caliente” encore par le très bon remix que signe Buck65 dans l’édition collector. Une réussite. • Photo © Jean-Baptiste Mondino
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