Télécharger Bordeaux7

L'édition PDF est mise en ligne tous les matins à partir de 7 heures. Cliquez sur l'image pour télécharger l'édition du jour.

Newsletter

Retrouvez-nous sur :

Facebook
Twitter
Flux RSS

Poulenc, opéra populaire ? PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 08 Février 2013 08:00

Redonner à l’opéra son statut d’art populaire, tel est le doux rêve que chérit Mireille Delunsch qui, pour sa première mise en scène, s’attaque dès ce soir aux très beaux «Dialogues des Carmélites» de Francis Poulenc.


Idée antagoniste? Déjà que, pour bon nombre de personnes, l’opéra est considéré comme élitiste, alors Poulenc, la musique du XXe siècle... Pas du tout, répond la cantatrice, qui avait il y a quelques années été elle-même sur la scène, dans la même oeuvre: «C’est ce que je disais une fois à mon père : quand tu écoutes une musique de film à suspense, tu ne te dis pas “quelle affreuse musique contemporaine!” Ces sonorités du XXe, elles sont partout maintenant, et ce Poulenc n’a rien d’aride! Ça reste tonal, on est pas dans du Stockhausen!»


La passion de Mireille Delunsch est partout, dans ses gestes, son phrasé, ses yeux vifs. À la veille du lever de rideau de sa première en tant que metteur en scène, l’artiste associée à l’Opéra de Bordeaux prend la mesure du chemin parcouru. «Je savais qu’il y aurait de la difficulté, notamment parce que chaque chanteur est différent, certains sont plus à l’aise avec leur voix, d’autres dans leur jeu d’acteur. Il a fallu m’adapter, en restant fidèle à ce que j’imaginais: la musique est là, forcément, c’est le supplément d’âme, mais je voulais remettre au coeur l’histoire, le livret, la langue et toutes ses subtilités.»


Son rêve: toucher de près l’utopie du «spectacle total» pour «émerveiller le public» – tous les publics. «Tous les gens que j’ai emmené, parfois à reculons, à l’opéra pour la première fois ont tous été saisis par cette beauté, tout ce travail de deux ans de tous les corps de métier pour quelques représentations. C’est ce miracle-là que j’ai envie de partager.» • 


Sébastien Le Jeune

Photo : Pour sa première mise en scène, la soprane Mireille Delunsch a voulu mettre en avant le travail très subtil du librettiste, à partir de l’oeuvre de Georges Bernanos. Ce dernier s’inspirait d’un fait réel de notre histoire: pendant la Révolution française, seize religieuses, des Carmélites, ont été guillotinées pour avoir, en 1793, soi-disant hébergé des émigrés. Un drame servi, dans cette belle mise en scène, par les décors et costumes somptueux de Rudy Sabournghi. © Anthony Rojo

 

La Une du jour

Newsletter

Copyright © 2024 CNEWS Matin Bordeaux7. Tous droits réservés.