Comédie musicale: Les amants sont éternels |
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Vendredi, 15 Février 2013 08:00 |
Ils ont bien choisi leur date : hier, jour de Saint-Valentin, Benoît Maréchal et Florence Coste étaient à Bordeaux pour présenter la comédie musicale «Les Amants d’un jour» inspirée des grands succès de la môme Piaf. Un spectacle dont Bordeaux (Talence, désormais*) aura la primeur le 22 juin, plusieurs mois avant la première parisienne à Bobino – qui affiche déjà quasi complet! Une stratégie de “preview” à la mode de Broadway, mais pas pour autant un spectacle au rabais. «Cela permet de tester le show, éventuellement de faire des ajustements de l’ordre du détail, car rien ne remplace le contact avec un vrai public», insiste Benoît Maréchal qui, pur hasard ou signe du destin, avait déjà joué dans «L’Amant d’un jour», un autre hommage à Piaf (et Dietrich), avant d’apparaître aux côtés d’Isabelle Huppert dans le «Quartett» de Müller mis en scène par le géant Robert Wilson. Wilson qui lui a aussi confié le rôle de Jean dans «La Passion selon Saint-Jean» de Bach au Théâtre du Châtelet. Depuis, il a aussi monté son propre spectacle seul en scène avec un pianiste, «La Vie selon Charles», en hommage à Aznavour. En pleine vague Piaf (Patricia Kaas, re-Mireille Mathieu...), ces nouveaux «Amants» sont déjà très attendus – en atteste l’accueil réservé lors des showcases à la sortie du CD. «Les gens ont paru emballés, sourit Florence Coste, ceux venus nous dire après coup qu’ils avaient vu Édith Piaf sur scène – y compris Marcel Cerdan Jr, très enthousiaste d’entendre des voix jeunes se réapproprier les chansons de Piaf! Des plus jeunes aussi, ce qui montre qu’elle a traversé les années avec ses chansons si fortes en émotions. Moi, je l’ai entendue en famille toute petite, et je suis ravie de lui rendre hommage à travers ce spectacle.»
Roméo et Juliette modernes
Cinq ans plus tard, elle incarne Marie, la fille d’une gérante d’hôtel éprise d’un fils de la haute société, Pierre-Benoît Maréchal, que l’on retrouvera morts au lever de rideau. Ainsi ira cette intrigue construite en flashback, dans le Montmartre des années 1950, où l’on comprendra au fil des chansons ce qui a conduit à la perte de ces Roméo et Juliette des temps modernes. Suicide? Meurtre? Les deux amants refusent de livrer la clé du mystère. «Le public sera en quelque sorte mis dans la position de l’enquêteur.» Un grand nom à la mise en scène
À leurs côtés, on retrouvera des têtes connues – Sophie Tellier, Jérôme Pradon, Julie Delaurenti... Et, surtout, un grand nom à la mise en scène, Jean-Louis Grinda, directeur de l’Opéra de Monte-Carlo, un habitué du classique qui n’en est pas à son coup d’essai côté spectacle musical : son adaptation en français de «Singin’ In The Rain» lui avait valu un Molière. Voilà qui s’annonce prometteur. • Sébastien Le Jeune
* Attention, changement: prévu au Fémina le 25 juin, le spectacle aura lieu le 22 juin à la Médoquine de Talence, à 20h (36€). Photo : Le spectacle s’annonce plus vibrant encore que le disque, avec un groupe en live sur scène © Cyrille George Jerusalmi |