Après une fin d’année 2012 en fanfare (20 concerts en trois mois !), Base Prod., l’un des plus gros tourneurs-producteurs de dimension nationale de la place bordelaise, remet le pied au plancher pour une fin de saison tonitruante. 


Sacré métier que celui de tourneur-producteur: un groupe – son management ou son label, le plus souvent – veut dix dates en France, charge au tourneur de lui trouver des salles adaptées... et les publics qui vont avec. Base Productions est de ceux-là, à caler des dates, faire la promo locale, voire produire carrément et prendre tous les risques. Autant de «coups de poker», pour reprendre les mots de Julien Iriarte, l’un de ses responsables. Basée à Bordeaux, la société a ses réseaux dans toute la France, travaillant de manière privilégiée à Paris, Lyon (avec son énorme public metal), Toulouse et Bordeaux.


Bordeaux, pas la ville la plus facile à “travailler”, note Julien Iriarte: «On ignore si c’est lié à des habitudes de “consommation” de concerts différentes ici mais, par rapport à un même concert dans une autre ville, Bordeaux est souvent à la traîne au niveau des locations en amont. L’orga de concerts n’est pas une science exacte: tout peut jouer, le jour, la salle, d’autres concerts à la même date...»


Mais le tourneur a, a priori, peu de raisons de s’inquiéter pour ses concerts à venir, avec de bonnes choses dans tous les styles – «il y a du bon partout dans la musique alors pourquoi se restreindre ?» Déjà ça part bien pour Les Trois Accords, ce mardi soir dans le club de Barbey. Puis viendront Punish Yourself, le 9 mars dans la grande salle de Barbey, les vétérans d’UFO le 12, re à Barbey, la muse hip hop Keny Arkana le 20 au Rocher de Palmer, Mathieu -M- Chédid à la Patinoire le 12 avril, le grand retour de La Rue Kétanou le 19 au Rocher, Aufgang au Krakatoa de Mérignac le 16 mai, et un final massif avec des revenantes, les Breeders, le 28 mai au Rocher. •

SLJ 


Photo : Il reste encore un peu de places pour voir et entendre les déjantés Québécois des Trois Accords avec leur punk-rock irrévérencieux (cf. leur dernier «J’aime ta grand-mère»), ce mardi soir à Barbey. © Eno