Avec 1,2 million de téléspectateurs au compteur, l’Auditorium de Bordeaux pouvait-il rêver plus belle vitrine? Au cours d’une cérémonie sobre en commentaires – merci Louis Laforge et Frédéric Lodéon – mais riche en émotion musicale, la soirée des 20es Victoires de la musique classique a offert une vingtaine de tableaux pour un spectacle de très haut vol. L’ONBA avec Kwamé Ryan à la baguette a donné le ton d’entrée avec un très beau «Boléro» de Ravel. Au sommet, le pianiste Nicholas Angelich, meilleur soliste instrumental, et le baryton Ludovic Tézier, meilleur artiste lyrique.

Côté révélations, petite déception côté bordelais puisque l’enfant du pays Florian Sempey a dû s’effacer devant la soprane Sabine Devieilhe, tandis que le violoncelliste Edgar Moreau s’octroyait la révélation soliste de l’année.

Les soeurs Labèque absentes, le jury a consacré une autre famille mélomane qu’on a eu la chance d’entendre souvent sur la scène du Grand-Théâtre: les Nemtanu, Vladimir et ses deux filles Sarah et Deborah. Enfin, un hommage a été rendu au trompettiste Maurice André disparu l’an dernier.

Photo : © AFP - Nicolas Tucat