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Smac d'agglo : 4 salles, 4 patrons dans un même élan PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 26 Février 2013 07:00

Avec la Smac d'agglomération bordelaise, quatre salles vont désormais rechercher de nouvelles façons de collaborer: la Krakatoa à Mérignac, le Rocher de Palmer à Cenon, Rock & Chanson/L'Antirouille à Talence et la Rock School Barbey à Bordeaux. "Direct Matin Bordeaux7" s'est fait la tournée des patrons pour savoir ce qu'ils en attendaient...

Didier Estèbe, Krakatoa (Mérignac) 

C’est la voix de la raison que de se rassembler, de laisser derrière nous le passé pré-Smac d’agglo, de regarder devant en prenant de nouvelles habitudes. Ça n’est pas forcément facile au départ, mais le travail déjà lancé nous a permis d’avancer sur bien des points. Au fil des jours, des années, de nouvelles possibilités naîtront.


Si je ne devais citer qu’un projet emblématique des avantages de la Smac d’agglo, c’est la transmission. En 24 ans, on a développé tous les volets du projet prévus initialement ­­– diffusion, accompagnement, action culturelle – mais pas la transmission, par manque de locaux. Or on a proposé à la Ville de Mérignac de développer des espaces de répétition et d’ateliers au sein du nouveau Conservatoire qui sera bientôt notre voisin. La Ville a réalisé la forte demande sur l’agglomération, et a aussi compris que, grâce à la Smac d’agglo, on ne partait pas de zéro : nous allons gagner un temps précieux grâce à des transferts de compétences de Barbey et R&C.


Patrick Duval, Rocher de Palmer (Cenon)
La Smac d’agglo est à la fois une reconnaissance du travail accompli, une mutualisation de moyens possibles, une plateforme d’échange d’expériences. Autour des thématiques qui  nous traversent quotidiennement (diffusion, transmission, accompagnement de groupes, action culturelle...) il y a une réflexion commune à mener afin d’améliorer les projets développés.

Bien sûr, je pense que l’expertise de Musiques de Nuit sur toutes les questions liées à la politique de la ville pourra être utile à nos partenaires. Plus concrètement, des actions comme les siestes musicales ou les concerts en appartement peuvent s’exporter au sein de projets menés par les autres lieux.

La difficulté principale est la charge de travail déjà inhérente à chaque structure qui va se trouver augmentée par des projets supplémentaires. Pour autant, cette mise en commun est indispensable et nécessaire dans un contexte plus difficile financièrement parlant.

Patrice Dugornay, Rock & Chanson (Talence)
Tout en faisant en sorte que chaque salle conserve ses particularités, associés, on est forcément plus forts. Sur tous les plans, l’éducation artistique, l’accompagnement... qui deviendra plus pertinent : on connaît tous la plupart des artistes du territoire, et ensemble on peut imaginer une action plus solidaire et plus engagée avec les artistes. Au-delà du contenu, on est en droit d’espérer une meilleure reconnaissance de nos quatre structures pionnières au niveau national.

À Rock & Chanson, nous souffrons d’un gros déficit de communication. Pouvoir exporter notre savoir-faire dans d’autres lieux, c’est donner une meilleure visibilité sur la qualité de notre travail tout en irriguant plus largement le territoire. Le dispositif «À voix retrouvées» du Rocher, par exemple, qui met en scène des chanteurs des quartiers de Cenon, c’est le prolongement d’un travail que nous menons depuis plusieurs années avec les scolaires de Talence.

Éric Roux, Rock School Barbey (Bordeaux)
C’est à l’échelle de l’agglomération que nous devons raisonner. Premièrement, si on additionne les budgets de chacune des structures composant la Smac d’agglo, on atteint les 6 millions d’ euros, ce qui en fait la deuxième structure culturelle d’Aquitaine, avec un auto-financement de l’ordre de 50 %.

Deuxièmement, notre rayonnement dépasse de loin nos villes respectives que ce soit en terme de diffusion mais aussi de transmission et d’action culturelle. Il fallait donc inventer un dispositif institutionnel innovant pour répondre à cette réalité.

La Smac d’agglo sera au début un lieu de régulation pour les 4 structures la composant car elles sont dans une dynamique de coopération et à la fois de compétition instaurant un climat de “coopétition” qui, j’en suis persuadé, a fait la force de notre territoire pour devenir progressivement, sans perdre nos différences, un lieu de réflexion et d’action.

Photos : © Élodie Leguay / Christophe Goussard / DR / DR

 

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